Points ou centres d'intérêts
Le château Nerantzia
L'on parle couramment du château de Nerantzia, mais il s'agit bel et bien d'une très imposante forteresse. La construction de l'édifice s'est déroulée entre le 14ième et le 16ième siècle. Le château servait à assurer la sécurité des pèlerins en route vers la terre sainte. À l'origine, il se trouvait sur une île séparée de la ville par un bras de mer. Plus tard, cette barrière maritime est devenue l'actuel boulevard des palmiers. Lors de la visite, il est surprenant de se trouver face à une « seconde » forteresse lorsque l'on pénètre au sein de la « première » forteresse. Chronologiquement, c'est la plus petite forteresse centrale qui fut construite en premier et l'on y entrait par la porte de Carmido. Ce nom était celui d'un gouverneur de l'époque et se trouve gravé sur le linteau de ladite porte. À la fin du 15ième siècle, à la suite de multiples batailles et tremblements de terre, il fut décidé de construire une seconde enceinte. Entre les deux forteresses se trouvait un large fossé. Un pont levis ainsi que deux bastions complétaient l'ouvrage. Ces divers éléments sont admirablement bien conservés.
Les édifices religieux
La religion qui prédomine à Kos Town est celle liée au culte orthodoxe. La ville possède une cathédrale qui compte parmi les 4 que l'on peut visiter dans tout le Dodécanèse. Le bâtiment est de taille relativement petite et ses ornements sont sobres. La place ombragée qui se trouve devant la cathédrale est paisible et invite à faire une pause le temps d'une lecture solitaire ou d'une discussion entre amis. La ville compte aussi de charmantes églises comme Agia Paraskevi et ses colonnes rouges de part et d'autre de sa porte d'entrée, ou l'église de Zia et ses dômes bleus se confondant avec la couleur du ciel lui-même. La communauté musulmane de Kos Town se retrouve pour sa part dans une superbe mosquée qui a été totalement restaurée. L'on trouve aussi dans la ville une synagogue, mais les cérémonies religieuses n'y sont plus célébrées depuis la seconde guerre mondiale et l'anéantissement presque total des personnes juives de la ville par les nazis. Toutefois, le bâtiment a été conservé et les symboles religieux sont entretenus. Des événements culturels se tiennent au sein de la synagogue.
Le musée d'archéologie
Le musée d'archéologie de Kos présente les artefacts découverts au sein des multiples fouilles qui ont eu lieu dans la région depuis le début du 20ième siècle jusqu'à aujourd'hui. Les multiples sculptures sont exposées au sein d'un bâtiment qui vaut lui-même que l'on s'y attarde lors d'un séjour à Kos. Il s'agit d'une construction datant de 1935, soit durant la période de l'occupation italienne. L'architecture du lieu est donc spécifique et mérite le coup d'oeil. Au rez-de-chaussée du musée se trouvent des sculptures ainsi que de somptueuses mosaïques, alors qu'à l'étage l'on peut principalement voir des poteries. Ce qui est remarquable au sein de ce musée est la grande diversité de scènes et thèmes abordés par les sculptures. Ainsi, sont représentés aussi bien des athlètes que des femmes ou encore de célèbres personnages tels qu'Alexandre le Grand ou Hippocrate. Bien sûr, de multiples divinités sont elles aussi sculptées parmi lesquelles Athena, Dionysos, Hermès et Vénus.
Le musée est fermé les dimanches. Tous les autres jours, les portes ouvrent à 10h.
L'architecture italienne dans la ville
En 1923, le Dodécanèse fut annexé par l'Italie. Cette occupation dura trente ans. Durant cette période, de nombreux édifices furent bâtis selon les critères de l'architecture italienne partout dans la région. Kos Town occupe cependant une place particulière à ce titre puisque la ville fut presque entièrement détruite en 1933 à la suite d'un terrible tremblement de terre. La reconstruction des lieux durant les années qui suivirent se fit donc sous contrôle italien d'où la forte présence d'architecture italienne dans la ville actuelle. Ainsi, en déambulant dans les rues de Kos Town, l'on peut voir « La casa del Fascio » qui était le bureau du parti fasciste, « Le palazzo del Governo » qui se trouve juste à côté du château Nerantzia, l'auberge Gelsomino dans laquelle se trouve de nos jours l'office de tourisme, le marché municipal, ou encore l'hôpital Hippocrate. Mais, revenons quelques instants sur « La casa del Fascio » dont l'architecture évoque pleinement la propagande fasciste avec son imposante tour et son balcon depuis lequel les dirigeants prononçaient des discours à l'attention de la foule réunie sur la place qui, de nos jours, porte le nom de Place de la Liberté.
Ruines et vestiges
La ville antique de Kos remonte à 366 avant Jésus-Christ. Des ruines et des vestiges sont visibles au sein même du village, mais également sur le site de l'Asclépiéion qui se trouve à environ trois kilomètres au sud-ouest de la ville. Commençons la visite par le port de Kos où l'on peut admirer un portique, appelé localement la Stoa, dont il reste huit colonnes corinthiennes. Toujours dans le quartier du port, l'on peut admirer divers vestiges de temples. Il y a celui d'Aphrodite qui est double en raison des deux fonctions de cette déesse : marine et de l'amour. Se trouve également à cet endroit le temple d'Héraclès qui était très richement décoré de motifs de toutes sortes. Enfin, toujours dans cette même zone portuaire se trouve l'agora antique. Très vaste, elle constituait une sorte de place du marché sur laquelle étaient vendues les denrées arrivant par bateaux. L'agora servait aussi de lieu de rencontre et de débats politiques. La visite est incomplète si les voyageurs ne se rendent pas sur le site de l'Asclépiéion qui est un sanctuaire dédié au dieu de la guérison soit Asclépios. Le sanctuaire de Kos est le plus vaste qui ait été consacré à Asclépios.
L'arbre d'Hippocrate
Cet arbre majestueux se trouve au coeur du centre-ville. Malgré cette situation et le grand nombre de visiteurs qui se pressent pour venir l'admirer, le lieu est très paisible. C'est sous cet arbre que le fameux Hippocrate dispensait son enseignement de la médecine. Le célèbre médecin et philosophe a par la suite donné son nom au serment que tous les nouveaux diplômés en médecine prononcent avant de commencer à pratiquer garantissant ainsi leurs patients de leurs bonnes pratiques et de leur morale médicale. Par ailleurs, depuis ce point précis de la ville, la vue est splendide.
Les plages
Tous les types de plages existent à Kos, il y en a absolument pour tous les goûts : sable fin, graviers, galets, rien ne manque ! La mer est si calme par endroit à Kos (vers Kardamena) que certains l'identifient parfois à un lac. Mais, que les amateurs de planche à voile ne soient pas déçus, car Kos propose également un « spot » pour eux à Kefalos.
En guise d'intermédiaire entre les deux extrêmes cités précédemment, la mer de Camel Beach et Paradise Beach est un peu plus agitée et offre quelques vagues. Pour celles et ceux qui sont à la recherche de plages de sable fin, c'est à Tigaki, Marmari et Mastichari qu'il faut aller.
La porte médiévale
La porte médiévale de Kos Town est aussi appelée porte de l'octroi, car c'est effectivement à cet endroit que les commerçants devaient à l'époque payer le droit d'entrer dans la ville et d'y vendre leurs marchandises. Au-delà du grand intérêt historique du monument, c'est assurément pour pouvoir la photographier ou la peindre que l'on se rend auprès de ladite porte. Celle-ci est en tout temps de l'année recouverte de merveilleuses bougainvillées dont la couleur fuchsia et la douce senteur sont un pur enchantement. Il faut passer à proximité de la porte médiévale au moins une fois durant un séjour à Kos Town.
La forêt Plaka
Un voyage au pays des paons ! Voici ce que signifie une escapade dans la forêt de Plaka. Les paons vivent ici en toute liberté et rivalisent d'audace pour offrir aux visiteurs des roues plus belles que les autres. C'est une visite originale qui enchante immanquablement les petits et les grands. Il y a dans cette forêt magique des endroits pour s'installer et pique-niquer et les paons apparaissent soudainement et offre un spectacle fabuleux. Les paons ne sont pas du tout farouches et il est impressionnant de pouvoir s'approcher aussi près d'eux sans les effrayer. C'est à vivre absolument !
Rédacteur :
Anne Chabot
