Points ou centres d'intérêts
Colonne de la Trinité
Cette "colonne de la peste" a un nom qui semble étrange, puisqu'il a l’air d'associer un aussi bel exemple d'art baroque à une horrible maladie, mais ces colonnes, éparpillées en Europe, représente l'un des concepts artistiques les plus époustouflants: un espoir et une gratitude sincères. Pendant des siècles, la peste décima les villes européennes, et la médecine ne pouvait l'arrêter, alors la foi devint le dernier refuge des gens assiégés. Les paysans et les empereurs étaient impuissants devant la maladie, mais ces derniers avaient les moyens de faire quelque chose au moins, comme commander une splendide colonne qui représentait toute la population priant la Sainte Vierge (la championne du peuple contre la peste) et la remerciant après le salut. Les empereurs furent souvent représentés parmi leurs sujets, agenouillés et vulnérables, peu inquiétés par leur dignité parce que le bien général était la priorité. Ce n'est pas un hasard si les "colonnes de la peste" sont situées au centre des villes, et Linz ne fait pas exception: la colonne fut érigée au milieu de la place principale.
Une cathédrale au passé douteux
Linz semble avoir développé une tradition rare: combiner le typique et l’insolite. C'est le cas de la colonne de la peste, mais aussi de l’ancienne cathédrale. Quoi de plus naturel pour une ville européenne que d'avoir une cathédrale médiévale? Par contre, la plupart de celles-ci furent construites au début du Moyen-Âge, alors que la construction de l’ancienne cathédrale de Linz débuta en 1669. Il y a une bonne raison pour ce qui arriva dans cette ville: au départ, le bâtiment ne devait pas être une cathédrale, mais une église jésuite nommée en l'honneur de Saint Ignace de Loyola. Terminée en 1683, l'église garda ce nom pendant 90 ans, mais en 1773 l'ordre jésuite fut dissous par le pape Clément XIII et la maison de Dieu perdit son saint patron. C'est peut-être pour cela que, lorsqu'un nouveau diocèse fut fondé en 1783, l'empereur Joseph II choisit de transformer l'ancienne église jésuite en cathédrale. Étonnamment, le bâtiment perdit aussi son nouveau nom parce qu'en 1855 la fonction de cathédrale fut donnée à un autre lieu, construit dans ce but.
La deuxième en son genre
Les Jésuites revinrent en 1909, mais ils ne reprirent pas leur ancienne église, qui demeura une cathédrale. Cela créa une situation unique: le nouveau bâtiment fut terminé et consacrée en tant que Cathédrale de l’Immaculée-Conception en 1924 et, soudain, Linz eut deux cathédrales en même temps! Naturellement, elles devinrent connues comme l'Ancienne cathédrale et la Nouvelle cathédrale. Comme si deux cathédrales dans une seule ville ne suffisaient pas, la Cathédrale de l’Immaculée-Conception fut plongée dans une controverse. Exemple de l'architecture et la technologie du XXème siècle, elle avait de grandes possibilités et les ambitions correspondantes. Pour commencer, ses 20 000 places lui permirent de devenir la plus grande église en Autriche (et elle voulait devenir l'une des plus hautes). Mais cette dernière ambition fut anéantie par une loi interdisant qu'un édifice d'Autriche soit plus haut que le clocher sud de la cathédrale Saint-Étienne de Vienne. La Nouvelle cathédrale dut donc se contenter d'être la deuxième plus haute: sa flèche mesure 135 m. Un bâtiment de style gothique français aux magnifiques vitraux est devenu l'une des principales attractions de Linz.
Une combinaison étonnante
Normalement, l'industrie et l'art ne font pas bon ménage, et Linz est un grand centre industriel. Cependant, c'est aussi une ville autrichienne et l'art prospère depuis longtemps dans ce pays. En plus, à part les nombreux politiciens, le célèbre compositeur Anton Bruckner naquit dans la région, et un festival, ainsi qu'un centre de congrès, furent nommés en son honneur. Le centre, ouvert le 23 mars 1974, accueillent environ 200 spectacles chaque année. Environ 180 000 spectateurs trouvent annuellement un accueil chaleureux dans l'un des trois halls de Brucknerhaus, et ils peuvent prendre part au festival Ars Electronica, à la Brucknerfest ou à un événement musical spécial, Linzer Klangwolke ("les nuages sonores de Linz"), et à des concerts normaux. Le lien qui unit Bruckner à Linz n'est pas seulement théorique: il y passa ses années les plus productives. Par exemple, la première version de Symphonie 1 en C mineur est connue comme la "version de Linz". En composant dans cette ville, Bruckner suivit les traces de son célèbre collègue et compatriote, Wolfgang Amadeus Mozart, dont la Symphonie 36 fut écrite à Linz en 1783. Cette oeuvre entra d'ailleurs dans les annales de la musique sous le nom de Symphonie de Linz.
Les autres arts
L'Autriche est beaucoup plus célèbre pour la musique que pour les autres arts, mais cela ne signifie pas qu'ils ne sont pas importants pour le pays. Par exemple, le pays honore la peinture grâce au Musée d'art Lentos, ouvert à Linz en mai 2003. Il devint rapidement l'un des plus grands musées d'art moderne d'Autriche, et il est presque impossible de dire si c'est à cause de son apparence unique ou de sa grande et variée collection d'expositions. Situé sur le Danube, cet époustouflant cube de verre crée par Weber et Hofer, deux architectes de Zurich, acquière des propriétés magiques le soir. Magnifiquement éclairé, le bâtiment se reflète dans l'eau comme si un ancien dieu marin était son véritable propriétaire. Un bloc de lumière de 130 m éparpillé sur plus de 8 000 mètres carrés peut certainement attirer les regards, mais le fait d’avoir environ 1 500 œuvres (tableaux, sculptures, objets d’art), ainsi que 10 000 œuvres sur papier et 850 photographies aide aussi. La collection s’étend de la première partie du XIXème siècle aux temps modernes et présente des artistes autrichiens et internationaux.
Culture du plein air
Pas besoin d'aller loin pour voir le Brucknerhaus et le musée Lentos: on peut aller de l'un à l'autre à pied. Ils sont séparés par le "Donaulaende" (les terres sur le Danube), mieux connu à Linz sous le nom de "l’artère culturelle". Ce parc riverain est un exemple typique de la culture du plein air où les musique, les couleurs et l'architecture se mélangent à l'air frais et aux eaux cristallines. Il n'est pas étonnant que ce lieu accueille de nombreux festivals.
Mettre l'accent sur le changement
Les visites guidées à pied sont de plus en plus populaires et ils deviennent, même dans les grandes villes, une alternative aux formes traditionnelles de divertissement et d'éducation. C'est le cas à Linz, et les visites guidées de la ville sont décrites comme "une histoire de succès marquée par un changement constant". Pour participer à cette activité, vous aurez besoin de 90 minutes de votre temps et de 9 € (les enfants jusqu'à 14 ans qui sont accompagnés d'un adulte peuvent participer gratuitement). Les visites débutent à 11 h. Du 12 avril au 31 octobre, elles ont lieu tous les jours. Le lieu de rendez-vous est l’ancien hôtel de ville.
Couvrir beaucoup d’espace
Les visites en autobus sont moins uniques et ne risquent pas d'égaler l'atmosphère caractéristique des visites à pied, mais elles ont un grand avantage: vous verrez plus de choses en moins de temps. Certaines entreprises, comme Linz Tours, en tirent avantage en couvrant le Land de Haute-Autriche. Seules quelques visites se concentrent sur la ville de Linz, mais il y en a une qui a un lien direct avec ce lieu: "excursion sous le thème d’Anton Bruckner". Sa destination principale est l’abbaye de Saint-Florian, où se trouvent la tombe de Bruckner et l'orgue qu'il utilisa pour jouer.
Vue sur la montagne
Au moins une région de Linz combine ville et nature. C'est fondamentalement une colline, mais elle a quand même le nom d'une montagne: Poestlingberg (la montagne Postling). Vous n'irez peut-être pas là pour voir l’église de pèlerinage du XVIIIème siècle, mais les vues le soir valent le détour. Les contreforts de la Forêt de Bohême au nord et la chaîne des Alpes calcaires au sud sont époustouflantes. La colline 538-HIGH se situe à 5,5 km de la ville, et elle est facilement accessible en tramway ou à pied.
