Présentation
Bodrum est une ville turque de la province de Mugla qui se trouve au sud-ouest de la région de la mer Egée. Située sur le site antique d'Halicarnasse, elle a servi de place forte aux Hospitaliers de Saint-Jean jusqu'au XVIème siècle. Spécialisée dans les chantiers navals sous l'Empire ottoman, elle vit aujourd'hui principalement du tourisme. L'écrivain Cevat Sakir Kabaağaçlı a longuement vanté les mérites de ce petit port de pêche qui l'avait charmé. Signant du nom du « Pêcheur d'Halicarnasse », il contribua grandement à la renommée de Bodrum. L'écrivain voyait dans cette ville le berceau des civilisations antiques et le théâtre des plus grands mythes de l'humanité. La vie nocturne de la ville est particulièrement animée et dynamique. Elle lui a valu le surnom de « Saint-Tropez turque ». Ses vestiges archéologiques et ses bars attirent chaque année près de 200 000 touristes qui viennent s'ajouter aux 35 000 habitants permanents.
Points ou centres d'intérêts
Constituée de multiples maisonnettes blanches, la ville se trouve au cœur de deux baies bleues sur le côté sud de la péninsule de Bodrum. Au beau milieu du Golfe de Gökova, Bodrum bénéficie d'un climat méditerranéen, les étés y sont chauds, les hivers doux et humides. La région est néanmoins très aride, ce qui réduit fortement les possibilités d'agriculture. Les habitants de la ville vivaient ainsi principalement de la pêche et du commerce d'éponges avant que le tourisme ne se soit développé. Au large de la ville, se trouve l'archipel du Dodécanèse que l'on peut rejoindre grâce à de nombreux ferries.
L'histoire du peuplement du territoire actuel de Bodrum demeure mystérieux. On sait toutefois qu'il était habité par les Cariens, peuple d'Anatolie, avant d'être colonisé au VIIème siècle avant JC par les Doriens, l'une des quatre ethnies de la Grèce antique. Les Doriens fondèrent alors la ville d'Halicarnasse, sur laquelle Bodrum est construite. Hérodote, l'écrivain grec en qui Cicéron vit le « père de l'Histoire » y naquit en -484. La région fut par la suite rattachée à l'Empire perse et devint la satrapie de Carie. C'est la mort de l'un de ses dirigeants en -353, Mausolée, qui fut la cause de sa renommée. En effet, Arthémise II, veuve et sœur du défunt souverain, décida de lui ériger un tombeau somptueux. Il s'agit du Mausolée d'Halicarnasse, l'une des sept merveilles du monde antique. En -334, Alexandre le Grand assiégea la ville et réussit à la prendre, mais les Perses incendièrent Halicarnasse. La ville ne parvint pas à se remettre de ce siège terrible.
Le site prit à nouveau de l'importance au XVème siècle, lorsque les Hospitaliers de Saint-Jean le choisirent pour y construire une place forte : le Château de Saint-Pierre. Le nom de Bodrum est d'ailleurs la déformation turque du nom latin Petronium. Assiégé lors de la chute de Constantinople et sous le règne de Mehmed II, le château résiste, mais tombe aux mains du sultan ottoman Soliman le Magnifique en 1522. Il servira de base arrière aux turcs lors de la révolte grecque puis de prison. Bombardé par un cuirassé français en 1915, il sera alors déserté jusqu'à l'ouverture d'un musée archéologique en son sein dans les années 1960.
Conçu par trois architectes et quatre sculpteurs de renommée, il ne reste aujourd'hui presque plus rien du Mausolée d'Halicarnasse. Les fouilles réalisées par l'Anglais Charles Newton en 1857 permettent néanmoins d'en deviner l'allure originelle. Formée d'une base de pierre volcanique verdâtre et de marbre, il était décoré de nombreuses statues. Trente-six colonnes ioniques constituaient un péristyle ornée de frises représentant la lutte des Grecs contre les Amazones. Une pyramide de 24 marches s'élevait jusqu'à une sculpture titanesque de Mausolée. Le Mausolée fut ébranlé par un séïsme au Moyen-Âge, puis pillé par les Hospitaliers de Saint-Jean qui s'en servirent comme d'une carrière pour construire leur château. On peut aujourd'hui visiter en plein cœur de Bodrum les ruines de ce site empreint d'histoire.
Bastion chrétien au sein de l'Empire Ottoman, le Château Saint-Pierre fut construit par les Hospitaliers de Saint-Jean à partir de 1404. Caractéristique de l'architecture franque en Orient, il se trouve entre les deux baies de Bodrum. Ses tours correspondent aux langues, c'est-à-dire aux différentes communautés linguistiques des Hospitaliers. Chacune des langues possédait sa propre tour et devait la défendre. Le château regorge de témoins du passé : certains murs furent bâtis avec des sculptures et des pierres trouvées sur le site du Mausolée d'Halicarnasse. De nombreux blasons y étaient exposés, 249 restent à ce jour. Ils représentent notamment les Grands Maîtres Hospitaliers, les commandants de forts et les armoiries des pays des hospitaliers. La chapelle du château fut reconstruite en 1519 par les Espagnols dans un style gothique, puis transformée en mosquée lorsque Soliman le Grand s'en empara. Il fit également ajouter un minaret et un hammam.
Depuis la découverte de deux épaves en 1962 dans la mer Egée, le château accueille le Musée d'archéologie sous-marine. On y trouve les reconstitutions d'une épave coulée il y a près de mille ans, et du vaisseau Uluburun, disparu au XIVème siècle avant Jésus Christ. Des amphores, poteries et bronzes y sont également exposées. Les jardins du musée présentent un intérêt botanique : des plantes de tout le pourtour méditerranéen y sont cultivées.
L'atmosphère de Bodrum est marquée par une forte tradition navale. Ptolémée, roi d'Egypte, faisait construire ses bateaux de guerre à Bodrum, au IIIème siècle avant Jésus Christ. C'est également à Bodrum que le sultan de l'Empire Ottoman fit reconstruire sa flotte après sa destruction dans le port de Cesme au XVIIIème siècle. La ville comprend aujourd'hui une trentaine de chantiers navals au bord de l'eau.
Les gulets sont les bateaux emblématiques de la ville. Autrefois utilisés par les pêcheurs d'éponges, ils devinrent les navires de prédilection des “Tours bleus”, croisières touristiques. Ces tours furent popularisés par l'écrivain Cevat Sakir. Le “Pêcheur d'Halicarnasse” emmenait, en effet, ses amis intellectuels voguer sur les gulets à la découverte des environs de Bodrum. On peut désormais embarquer pour un Tour bleu à partir du port de Bodrum jusqu'à la ville d'Antalya.
La péninsule de Bodrum recèle de nombreuses plages aux ambiances toutes uniques. Sur la presqu'île de la péninsule se trouve la plage d'Ortakent, l'une des plus longues de la région. A 14 kilomètres du centre de Bodrum, elle accueille un marché tous les mercredis. A cinq minutes de voiture de Bodrum se trouve Karaincir, petite plage protégée des courants marins frais. C'est le lieu idéal pour une baignade calme loin de l'agitation de Bodrum. Les âmes aventurières pourraient se rendre à la baie de Gümüslük où l'on se promène dans les ruines de la cité antique de Myndos, fondée par les Troyens. La régularité du vent y favorise la pratique de la planche à voile.
Après avoir profité des plages environnantes, de nombreux touristes et locaux se rendent dans les bars et clubs de la ville. Les quartiers est de Bodrum sont particulièrement animés. On y trouve une grande zone piétonne où l'on peut boire un verre ou fumer le narghilé face à la mer. La rue Cumhuriyet, par exemple, regorge de bars. Il existe même des discothèques flottantes où l'on danse toute la nuit sur la mer. Les sélections musicales varient d'un lieu à l'autre, chacun pourra opter en fonction de ses goûts : raï, jazz, house, rock, r'n'b...
L'Île noire, à six kilomètres de la côte de Bodrum, est facilement accessible en bateau. L'île plantée de pins est célèbre pour avoir été le refuge de Cléopâtre. La reine égyptienne se couvrait, en effet, le corps de la boue qui tapisse la grotte de l'île. Les touristes et les locaux imitent encore à ce jour ce rituel de beauté. Après s'être enduit le corps, on peut se rincer dans les eaux thermales de la grotte et plonger dans la mer Egée.
Le site d'Aksona, au bord de l'île, constitue un paradis pour les plongeurs. On y découvre, au fil de la descente, d'anciennes amphores ainsi qu'une ancre antique, tout en nageant parmi les barracudas, les poulpes et les anguilles.
Le charme de Bodrum dépend en grande partie de ses marchés où l'on déniche de nombreux trésors. Tous les mardis, le marché du textile enchante les visiteurs qui s'y attardent. Une multitude de tissus locaux aux mille couleurs et motifs y sont vendus à des prix abordables pour qui saura négocier. On y trouve aussi des kilims, tapis traditionnels tissés des peuples du Proche Orient. Chaque tribu et village possédait son propre kilim, formé de motifs symboliques et de couleurs uniques. Enfin, des perles artisanales aux dimensions et aux couleurs infinies ainsi que des bijoux sont présents sur de nombreux étals.
Les gourmets visiteront le marché de fruits et de légumes qui a lieu tous les vendredis. La profusion de produits y est impressionnante. Différentes variétés du même légume côtoient ainsi les oranges et les citrons provenant des vergers de la Péninsule de Bodrum. Le marché regorge également de nombreuses épices typiques de la cuisine égéenne : le pul biber rouge, piment turc, mais aussi les graines de nigelle noires, au goût légèrement citronné, et la poudre de sumac, utilisée pour remplacer le sel.
Si les restaurants de Bodrum ont progressivement intégré les classiques de la cuisine occidentale, il existe encore des restaurants qui servent les plats de la région. Il s'agit des lokantas, où différents mezzes sont présentés sous forme de buffet. On pourra par exemple déguster un gözleme, plats de pain farci, souvent aux épinards, à la feta et à la viande hachée, ou encore un menemen, spécialité aux œufs et à la tomate.
Comment y aller ?
En avion, on atterrit à Antalya à l'aéroport international, à 13 kilomètres du centre-ville. Des navettes assurent la liaison entre l'aéroport et Antalya toutes les 30 minutes. Elles déposent les passagers dans différents quartiers de la ville.
La gare routière se trouve à 4 kilomètres au nord-ouest du centre-ville, sur le boulevard Dumlupinar. Des liaisons avec les villes et villages des alentours sont assurées plusieurs fois par jour.
Les dolmus, des taxis collectifs locaux, permettent également de visiter la région. Très peu chers, ces minibus sont accessibles à partir du terminal Ali Cetinkaya caddesi.
A l'intérieur de la ville, il n'est utile de prendre les transports en commun que si l'on sort du centre-ville. Les dolmus vous permettront de vous rendre facilement où vous le souhaitez. Un tramway historique assure la liaison entre les plages de Konyaali et de Lara sur 17 kilomètres, marquant l'arrêt à 11 stations différentes. Il fonctionne de 7h à 21h. Le trajet complet dure environ un quart d'heure.
Des taxis sillonnent également la ville, les tarifs sont à négocier si vous souhaitez sortir de la ville.
Enfin, de multiples bateaux accessibles à partir du vieux port pourront vous emmener dans les villes environnantes. Les tarifs sont bien plus élevés que ceux des dolmus, mais le transport maritime est des plus agréables.
Présentation
Bodrum est une ville turque de la province de Mugla qui se trouve au sud-ouest de la région de la mer Egée. Située sur le site antique d'Halicarnasse, elle a servi de place forte aux Hospitaliers de Saint-Jean jusqu'au XVIème siècle. Spécialisée dans les chantiers navals sous l'Empire ottoman, elle vit aujourd'hui principalement du tourisme. L'écrivain Cevat Sakir Kabaağaçlı a longuement vanté les mérites de ce petit port de pêche qui l'avait charmé. Signant du nom du « Pêcheur d'Halicarnasse », il contribua grandement à la renommée de Bodrum. L'écrivain voyait dans cette ville le berceau des civilisations antiques et le théâtre des plus grands mythes de l'humanité. La vie nocturne de la ville est particulièrement animée et dynamique. Elle lui a valu le surnom de « Saint-Tropez turque ». Ses vestiges archéologiques et ses bars attirent chaque année près de 200 000 touristes qui viennent s'ajouter aux 35 000 habitants permanents.
Points ou centres d'intérêts
Constituée de multiples maisonnettes blanches, la ville se trouve au cœur de deux baies bleues sur le côté sud de la péninsule de Bodrum. Au beau milieu du Golfe de Gökova, Bodrum bénéficie d'un climat méditerranéen, les étés y sont chauds, les hivers doux et humides. La région est néanmoins très aride, ce qui réduit fortement les possibilités d'agriculture. Les habitants de la ville vivaient ainsi principalement de la pêche et du commerce d'éponges avant que le tourisme ne se soit développé. Au large de la ville, se trouve l'archipel du Dodécanèse que l'on peut rejoindre grâce à de nombreux ferries.
L'histoire du peuplement du territoire actuel de Bodrum demeure mystérieux. On sait toutefois qu'il était habité par les Cariens, peuple d'Anatolie, avant d'être colonisé au VIIème siècle avant JC par les Doriens, l'une des quatre ethnies de la Grèce antique. Les Doriens fondèrent alors la ville d'Halicarnasse, sur laquelle Bodrum est construite. Hérodote, l'écrivain grec en qui Cicéron vit le « père de l'Histoire » y naquit en -484. La région fut par la suite rattachée à l'Empire perse et devint la satrapie de Carie. C'est la mort de l'un de ses dirigeants en -353, Mausolée, qui fut la cause de sa renommée. En effet, Arthémise II, veuve et sœur du défunt souverain, décida de lui ériger un tombeau somptueux. Il s'agit du Mausolée d'Halicarnasse, l'une des sept merveilles du monde antique. En -334, Alexandre le Grand assiégea la ville et réussit à la prendre, mais les Perses incendièrent Halicarnasse. La ville ne parvint pas à se remettre de ce siège terrible.
Le site prit à nouveau de l'importance au XVème siècle, lorsque les Hospitaliers de Saint-Jean le choisirent pour y construire une place forte : le Château de Saint-Pierre. Le nom de Bodrum est d'ailleurs la déformation turque du nom latin Petronium. Assiégé lors de la chute de Constantinople et sous le règne de Mehmed II, le château résiste, mais tombe aux mains du sultan ottoman Soliman le Magnifique en 1522. Il servira de base arrière aux turcs lors de la révolte grecque puis de prison. Bombardé par un cuirassé français en 1915, il sera alors déserté jusqu'à l'ouverture d'un musée archéologique en son sein dans les années 1960.
Conçu par trois architectes et quatre sculpteurs de renommée, il ne reste aujourd'hui presque plus rien du Mausolée d'Halicarnasse. Les fouilles réalisées par l'Anglais Charles Newton en 1857 permettent néanmoins d'en deviner l'allure originelle. Formée d'une base de pierre volcanique verdâtre et de marbre, il était décoré de nombreuses statues. Trente-six colonnes ioniques constituaient un péristyle ornée de frises représentant la lutte des Grecs contre les Amazones. Une pyramide de 24 marches s'élevait jusqu'à une sculpture titanesque de Mausolée. Le Mausolée fut ébranlé par un séïsme au Moyen-Âge, puis pillé par les Hospitaliers de Saint-Jean qui s'en servirent comme d'une carrière pour construire leur château. On peut aujourd'hui visiter en plein cœur de Bodrum les ruines de ce site empreint d'histoire.
Bastion chrétien au sein de l'Empire Ottoman, le Château Saint-Pierre fut construit par les Hospitaliers de Saint-Jean à partir de 1404. Caractéristique de l'architecture franque en Orient, il se trouve entre les deux baies de Bodrum. Ses tours correspondent aux langues, c'est-à-dire aux différentes communautés linguistiques des Hospitaliers. Chacune des langues possédait sa propre tour et devait la défendre. Le château regorge de témoins du passé : certains murs furent bâtis avec des sculptures et des pierres trouvées sur le site du Mausolée d'Halicarnasse. De nombreux blasons y étaient exposés, 249 restent à ce jour. Ils représentent notamment les Grands Maîtres Hospitaliers, les commandants de forts et les armoiries des pays des hospitaliers. La chapelle du château fut reconstruite en 1519 par les Espagnols dans un style gothique, puis transformée en mosquée lorsque Soliman le Grand s'en empara. Il fit également ajouter un minaret et un hammam.
Depuis la découverte de deux épaves en 1962 dans la mer Egée, le château accueille le Musée d'archéologie sous-marine. On y trouve les reconstitutions d'une épave coulée il y a près de mille ans, et du vaisseau Uluburun, disparu au XIVème siècle avant Jésus Christ. Des amphores, poteries et bronzes y sont également exposées. Les jardins du musée présentent un intérêt botanique : des plantes de tout le pourtour méditerranéen y sont cultivées.
L'atmosphère de Bodrum est marquée par une forte tradition navale. Ptolémée, roi d'Egypte, faisait construire ses bateaux de guerre à Bodrum, au IIIème siècle avant Jésus Christ. C'est également à Bodrum que le sultan de l'Empire Ottoman fit reconstruire sa flotte après sa destruction dans le port de Cesme au XVIIIème siècle. La ville comprend aujourd'hui une trentaine de chantiers navals au bord de l'eau.
Les gulets sont les bateaux emblématiques de la ville. Autrefois utilisés par les pêcheurs d'éponges, ils devinrent les navires de prédilection des “Tours bleus”, croisières touristiques. Ces tours furent popularisés par l'écrivain Cevat Sakir. Le “Pêcheur d'Halicarnasse” emmenait, en effet, ses amis intellectuels voguer sur les gulets à la découverte des environs de Bodrum. On peut désormais embarquer pour un Tour bleu à partir du port de Bodrum jusqu'à la ville d'Antalya.
La péninsule de Bodrum recèle de nombreuses plages aux ambiances toutes uniques. Sur la presqu'île de la péninsule se trouve la plage d'Ortakent, l'une des plus longues de la région. A 14 kilomètres du centre de Bodrum, elle accueille un marché tous les mercredis. A cinq minutes de voiture de Bodrum se trouve Karaincir, petite plage protégée des courants marins frais. C'est le lieu idéal pour une baignade calme loin de l'agitation de Bodrum. Les âmes aventurières pourraient se rendre à la baie de Gümüslük où l'on se promène dans les ruines de la cité antique de Myndos, fondée par les Troyens. La régularité du vent y favorise la pratique de la planche à voile.
Après avoir profité des plages environnantes, de nombreux touristes et locaux se rendent dans les bars et clubs de la ville. Les quartiers est de Bodrum sont particulièrement animés. On y trouve une grande zone piétonne où l'on peut boire un verre ou fumer le narghilé face à la mer. La rue Cumhuriyet, par exemple, regorge de bars. Il existe même des discothèques flottantes où l'on danse toute la nuit sur la mer. Les sélections musicales varient d'un lieu à l'autre, chacun pourra opter en fonction de ses goûts : raï, jazz, house, rock, r'n'b...
L'Île noire, à six kilomètres de la côte de Bodrum, est facilement accessible en bateau. L'île plantée de pins est célèbre pour avoir été le refuge de Cléopâtre. La reine égyptienne se couvrait, en effet, le corps de la boue qui tapisse la grotte de l'île. Les touristes et les locaux imitent encore à ce jour ce rituel de beauté. Après s'être enduit le corps, on peut se rincer dans les eaux thermales de la grotte et plonger dans la mer Egée.
Le site d'Aksona, au bord de l'île, constitue un paradis pour les plongeurs. On y découvre, au fil de la descente, d'anciennes amphores ainsi qu'une ancre antique, tout en nageant parmi les barracudas, les poulpes et les anguilles.
Le charme de Bodrum dépend en grande partie de ses marchés où l'on déniche de nombreux trésors. Tous les mardis, le marché du textile enchante les visiteurs qui s'y attardent. Une multitude de tissus locaux aux mille couleurs et motifs y sont vendus à des prix abordables pour qui saura négocier. On y trouve aussi des kilims, tapis traditionnels tissés des peuples du Proche Orient. Chaque tribu et village possédait son propre kilim, formé de motifs symboliques et de couleurs uniques. Enfin, des perles artisanales aux dimensions et aux couleurs infinies ainsi que des bijoux sont présents sur de nombreux étals.
Les gourmets visiteront le marché de fruits et de légumes qui a lieu tous les vendredis. La profusion de produits y est impressionnante. Différentes variétés du même légume côtoient ainsi les oranges et les citrons provenant des vergers de la Péninsule de Bodrum. Le marché regorge également de nombreuses épices typiques de la cuisine égéenne : le pul biber rouge, piment turc, mais aussi les graines de nigelle noires, au goût légèrement citronné, et la poudre de sumac, utilisée pour remplacer le sel.
Si les restaurants de Bodrum ont progressivement intégré les classiques de la cuisine occidentale, il existe encore des restaurants qui servent les plats de la région. Il s'agit des lokantas, où différents mezzes sont présentés sous forme de buffet. On pourra par exemple déguster un gözleme, plats de pain farci, souvent aux épinards, à la feta et à la viande hachée, ou encore un menemen, spécialité aux œufs et à la tomate.
Comment y aller ?
En avion, on atterrit à Antalya à l'aéroport international, à 13 kilomètres du centre-ville. Des navettes assurent la liaison entre l'aéroport et Antalya toutes les 30 minutes. Elles déposent les passagers dans différents quartiers de la ville.
La gare routière se trouve à 4 kilomètres au nord-ouest du centre-ville, sur le boulevard Dumlupinar. Des liaisons avec les villes et villages des alentours sont assurées plusieurs fois par jour.
Les dolmus, des taxis collectifs locaux, permettent également de visiter la région. Très peu chers, ces minibus sont accessibles à partir du terminal Ali Cetinkaya caddesi.
A l'intérieur de la ville, il n'est utile de prendre les transports en commun que si l'on sort du centre-ville. Les dolmus vous permettront de vous rendre facilement où vous le souhaitez. Un tramway historique assure la liaison entre les plages de Konyaali et de Lara sur 17 kilomètres, marquant l'arrêt à 11 stations différentes. Il fonctionne de 7h à 21h. Le trajet complet dure environ un quart d'heure.
Des taxis sillonnent également la ville, les tarifs sont à négocier si vous souhaitez sortir de la ville.
Enfin, de multiples bateaux accessibles à partir du vieux port pourront vous emmener dans les villes environnantes. Les tarifs sont bien plus élevés que ceux des dolmus, mais le transport maritime est des plus agréables.