Présentation
A 130 kilomètres au sud de Mexico on trouve Puebla de Zaragoza, baptisée également Puebla. Construite par les conquistadors pour constituer une étape sur leurs routes commerciales, la ville est perchée à 2 000 mètres d’altitude et entourée de volcans enneigés, au coeur de la Puebla Valley. Elle a gagné sa notoriété en se faisant le théâtre de la fameuse bataille du « Cinco de Mayo » durant laquelle l’illustre général mexicain Zaragoza défendit victorieusement la ville contre l’armée française. Parfois appelée « ville rose » à cause de la couleur des façades en briques qui bordent le Zocalo, elle regorge de monuments historiques témoins des différentes cultures qui l’ont influencée. Ses bâtiments colorés donnent un cachet à la ville, au point que son centre a été déclaré Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO. Les monuments baroques s’enchaînent dans les rues de la ville, qui offre une vie culturelle débordante et un folklore très riche aux visiteurs venus savourer l’autre raison de sa célébrité, sa gastronomie.
La ville de Puebla appartient à l'état Puebla et à la commune Puebla.
La ville de Puebla s'étend sur 546 km² et compte 1 539 819 habitants (recensement de 2010) pour une densité de 2 820,18 habitants par km². L'altitude moyenne est de 2 135 m.
Le maire de la ville de Puebla est actuellement Eduardo Rivera Pérez.
Un habitant de la ville de Puebla est appelé un Poblano. Le nom français de la ville est Heroica Puebla de Zaragoza, le nom anglais de la ville est Puebla.
Le surnom de la ville est "The Reliquary of America, the City of Angels, The Angelópolis". La ville de Puebla a été fondée en 1531. Le site Internet de Puebla est http://www.pueblacapital.gob.mx
Points ou centres d'intérêts
Quatrième plus grande ville du Mexique avec ses 2 millions d’habitants, Puebla de Zaragoza fut fondée en 1531 d’abord sous le nom de « Ciudad de los Angeles », ou « Puebla de los Angeles ». Selon la plupart des historiens, la ville n’existait pas avant l’arrivée des Espagnols. Elle fut la première ville du centre du pays fondée par les conquistadors, à un endroit choisi pour sa localisation stratégique entre le port de Veracruz et la capitale du pays, Mexico. Mais le fait d’armes qui a rendu la ville célèbre est la bataille du « Cinco de Mayo », quand le 5 mai 1862 le général mexicain Ignacio Zaragoza sauva la ville d’une expédition française venue l’envahir. Après cette glorieuse victoire la ville prit alors le nom d’ « Heroica Puebla de Zaragoza » en l’honneur de son héros. Depuis, le 5 mai est jour férié au Mexique et tout le mois est fêté à Puebla par un ensemble de célébrations attirant un grand nombre de touristes, qui peuvent même découvrir le fort, où la bataille eut lieu. Mais l’histoire ne s’arrête pas là et en réalité la ville tomba sous le joug de l’empire français à peine un an après, et ceci jusqu’en 1867. De ce passé et à la suite de plusieurs immigrations, la ville a été imprégnée d’influences européennes diverses. Des Espagnols aux Français puis aux Italiens, la ville de Puebla de Zaragoza est le fruit d’une Europe colonialiste en compétition et son architecture comme sa culture furent durablement marquées par ces pages de l’histoire mondiale.
La richesse culturelle et architecturale de la ville a valu à son centre, le quartier du Zocalo (place principale de la ville), d’être déclaré Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO en 1987. On y retrouve plusieurs milliers d’édifices de styles différents, baroque, Renaissance ou classique. Eglises, palais et autres monuments décorés d’azulejos typiques de la région ont fait de la cité le berceau du mouvement baroque mexicain. Parmi les monuments les plus importants, on peut citer la cathédrale baroque du XVIème siècle qui fut construite en 300 ans à partir de l’ordre de Philippe II d’Espagne. L’église San Domingo richement ornée est l’un des autres attraits de la ville et sa chapelle del Rosario est un enchantement. Elle mêle un style classique, notamment son entrée, avec une façade tout à fait baroque. Toujours dans le registre des édifices religieux baroques, les églises de Toantzintla et Acatepec datant des XVIIème et XVIIIème siècles sont assez chargées et méritent le détour. Los Fuertes, les forts ayant servis de défense lors de la grande bataille de Puebla restent un lieu incontournable pour comprendre l’histoire du lieu. Les amateurs de littérature pourront apprécier la collection unique détenue par la bibliothèque Palafoxian, datant du XVIIIème siècle.
L’église et le monastère de San Francisco, qui se distingue par une grande tour de quatre étages, sont ornés d’azulejos et de décorations en argent. L’église abrite le corps momifié du béatifié Sebastian de Aparicio et sa façade est sculptée de grandes fresque et de fleurs. La paroisse de Santa Anita et du Seigneur de la Santé se situe dans le quartier de Santa Anita et date du XVIème siècle. Elle avait pour but initial d’évangéliser les indiens ayant participé à la construction de la ville. Pour voir des monuments datant de la période préhispanique, il faut se rendre sur le site archéologique de Chochula, près de Puebla, avec ses ruines et sa pyramide.
Influencé par l’altitude, le climat de la ville est considéré comme subtropical. Il y fait donc rarement très chaud et on compte une moyenne de seulement trois jours par an avec des températures supérieures à 29°C. Les nuits sont agréables toute l’année. La ville connaît une saison des pluies qui s’étend de mai à octobre et une période plus sèche de novembre à avril. Puebla de Zaragoza bénéficie d’un emplacement tout à fait unique, située dans la vallée de Puebla et entourée de montagnes et de volcans. A 40 kilomètres, on trouve en effet les volcans Popocatepetl et Iztaccihuatl qui dominent fièrement la ville de leurs sommets enneigés.
Pour s’immerger dans une atmosphère nocturne décontractée et festive, il faut flâner le soir près de la place centrale, le Zocalo. C’est ici que sont concentrés la plupart des établissements, restaurants et autres bars. Les ambiances ne se ressemblent pas selon l’endroit : mexicaine, américaine, plutôt branchée ou complètement folklorique, tous les Mexiques sont là et vous attendent dans une attitude bienveillante et chaleureuse. Ici les habitants échangent avec les visiteurs et leur font volontiers découvrir les boissons locales les plus appréciées. Pour terminer la soirée, ce même quartier offre un large choix de discothèques et autres clubs dans lesquels touristes et locaux dansent jusqu’au petit matin.
Après l’indépendance du Mexique en 1821, la ville a très vite gagné ses galons de ville culturelle d’importance. Un groupe d’humanistes, dont le jésuite Francisco Javier Clavijero au XVIIIème siècle, vont marquer jusqu’à l’histoire politique du pays. D’un point de vue artistique, le quartier de Los Sapos regorge d’ateliers de peintres et il s’y tient tous les samedis et dimanches un marché, où l’on trouve de l’artisanat et des objets anciens. Les férus de musées pourront se rendre au Museo Amparo qui retrace les époques des XVIIème et XVIIIème siècles et est plus connu sous le nom d’ « El Hospitalito ». Il propose une collection de céramiques et sculptures de cultures indigènes comme celle des mayas, aztèques, zapotèques et huastèques ainsi que des meubles et objets de toutes les périodes traversées par la ville jusqu’à des pièces contemporaines. Le musée compte sept salles dédiées à la période pré-hispanique. La ville possède également un musée de la Révolution, célèbre pour avoir été jadis la maison d’Aquiles Serdan, homme politique de l’opposition qui se défendit de la police dans la maison jusqu’à la mort devenant ainsi le premier martyre de la révolution. Le musée de José Mariano Bello y Acedo montrait à l’origine la collection privée de la famille Bello et des donations faites à la famille, légués à la ville après la mort de son propriétaire. Autre musée qui mérite le détour : celui des trains mexicains qui se situe dans l’ancienne gare du sud de la ville.
Une fois à Puebla de Zaragoza, certains points d’intérêt situés aux environ de la ville méritent d’être visités. Chipilo notamment est une petite ville italienne qui se trouve à seulement 20 minutes et offre un bel exemple de l’influence de la culture nord italienne dans la région. Atlixco, voisine de Puebla, est entourée de fleurs de toute beauté que les visiteurs viennent souvent admirer entre deux visites. Pour un peu de nature, il faut voir aussi le plus petit volcan du monde, Cuexcomate, qui est désormais éteint et se trouve à Puebla dans le quartier La Libertad. On peut s’y rendre en prenant un bus depuis l’avenue 11 oriente. A une dizaine de kilomètres de Puebla de Zaragoza se trouve Cholula, dont la particularité est de compter 365 églises et un site archéologique. Assez surprenant et à proximité de Puebla, un zoo propose des safaris africains pour venir découvrir une faune d’un autre continent, en liberté. Pour sortir de Puebla et voir d’autres villes de la région, le plus recommandé est de se rendre dans les villes de Cuetzalan dans la Sierra du nord de Puebla et Atlixco. De plus, la ville est entourée de deux parcs nationaux, Popocatepetl et La Malintzi. Il est possible d’y camper et d’y effectuer des randonnées.
Parmi les objets qu’il est possible de rapporter de son séjour à Puebla de Zaragoza, l’artisanat d’El Parian rencontre un franc succès auprès des visiteurs. Egalement très prisés, les bijoux et objets venant de Los Sapos. Pour varier les achats et se tourner vers un produit gastronomique, on trouve sur l’avenue de la Réforme du café frais de Cafe Britania produit dans la région voisine de Veracruz. La boutique Cihuatl revend des objets créés par des femmes indigènes. Enfin, pour ceux qui souhaitent acheter une spécialité artisanale de Puebla, il faut savoir que la ville est réputée pour sa céramique de Talavera. L’endroit idéal pour trouver toutes ces merveilles est le marché El Parian situé près du Zocalo.
Si la ville a acquis une réputation nationale du fait de la bataille du Cinco de Mayo, elle est tout autant connue pour sa gastronomie et plus particulièrement pour être le lieu où se déguste le "Mole poblano", une épaisse sauce qui recouvre n’importe quel plat. Pour tester la gastronomie locale il ne faut pas hésiter à se laisser tenter par les spécialités proposées dans les petites échoppes situées dans les rues. C’est là que l’on trouve la véritable authenticité gastronomique de la ville. Parmi les plats qu’il ne faut pas manquer de goûter, les quesadillas aux champignons ou aux saucisses, les memelas, sortes de tortillas couvertes d’oignons et de fromage, l’elote, du maïs au parmesan et à la mayonnaise ou encore les pelonas qui sont des sandwichs frits fourrés à la viande et à la crème. Les gorditas sont comme des memelas avec comme différence la présence de saucisse et d’avocat. Les habitants de Puebla de Zaragoza ont pour habitude de faire frire des frites puis de les couvrir de jus de citron et de sauce. Autre mets que vous pourrez trouver, les Mixiotes, pièces de viande de chèvre ou de poulet en sauce avec une feuille d’avocat cuite à la vapeur. Couvertes d’oignons, de viande et de fromage, les chalupas a tortilla doivent quant à elles être dégustées avec de la sauce verte ou rouge. Enfin, les cemitas sont des pains spéciaux, hérités de la tradition française, qui ressemblent à une tartes et sont préparés avec de l’avocat et du fromage. Preuve que les influences furent multiples dans la région, on peut également y déguster les Tacos Arabes, tacos revisités par la forte communauté arabe de la ville. La gastronomie de Puebla est donc d’un attrait particulier, attirant jusqu’aux meilleures écoles de cuisine du pays dont les apprentis-chefs n’hésitent pas à prendre les visiteurs pour cobayes. De la cuisine traditionnelle à la cuisine avant-gardiste en passant par les cuisines internationales, les gourmets ont trouvé leur destination idéale !
Comment y aller ?
La ville dispose d’un aéroport international situé à environ 20 kilomètres du centre-ville, que l’on peut rejoindre en prenant un taxi pour seulement 15 dollars. Autre option, on trouve à l’aéroport une gare routière depuis laquelle il est possible de prendre un bus pour le centre. Pour les visiteurs qui souhaitent profiter des environs et avoir plus de liberté, il est recommandé de louer une voiture dans le hall d’entrée de l’aéroport. De nombreux loueurs y proposent des formules intéressantes et si le centre-ville de Puebla se parcourt à pied, la voiture sera une alliée précieuse pour pousser les visites vers d’autres quartiers ou vers les environs.
En dehors de l’avion, les principales villes du Mexique sont reliées à Zaragoza par autocar soit directement, soit à travers un changement à Mexico. Les services de bus assurent de nombreux allers-retours entre les deux villes, de jour comme de nuit. Il existe deux gares routières à Puebla : le Centro de Autobuses Pueblo, ou CAPU, qui est le terminal principal, et le Estrella Roja situé au centre-ville. Pour se déplacer en ville, il faut savoir que les transports sont assez stressants car toutes les lignes sont privatisées et l’ensemble routier est finalement assez confus. Il ne faut donc pas hésiter à demander des informations aux locaux sur les itinéraires à privilégier.
Présentation
A 130 kilomètres au sud de Mexico on trouve Puebla de Zaragoza, baptisée également Puebla. Construite par les conquistadors pour constituer une étape sur leurs routes commerciales, la ville est perchée à 2 000 mètres d’altitude et entourée de volcans enneigés, au coeur de la Puebla Valley. Elle a gagné sa notoriété en se faisant le théâtre de la fameuse bataille du « Cinco de Mayo » durant laquelle l’illustre général mexicain Zaragoza défendit victorieusement la ville contre l’armée française. Parfois appelée « ville rose » à cause de la couleur des façades en briques qui bordent le Zocalo, elle regorge de monuments historiques témoins des différentes cultures qui l’ont influencée. Ses bâtiments colorés donnent un cachet à la ville, au point que son centre a été déclaré Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO. Les monuments baroques s’enchaînent dans les rues de la ville, qui offre une vie culturelle débordante et un folklore très riche aux visiteurs venus savourer l’autre raison de sa célébrité, sa gastronomie.
La ville de Puebla appartient à l'état Puebla et à la commune Puebla.
La ville de Puebla s'étend sur 546 km² et compte 1 539 819 habitants (recensement de 2010) pour une densité de 2 820,18 habitants par km². L'altitude moyenne est de 2 135 m.
Le maire de la ville de Puebla est actuellement Eduardo Rivera Pérez.
Un habitant de la ville de Puebla est appelé un Poblano. Le nom français de la ville est Heroica Puebla de Zaragoza, le nom anglais de la ville est Puebla.
Le surnom de la ville est "The Reliquary of America, the City of Angels, The Angelópolis". La ville de Puebla a été fondée en 1531. Le site Internet de Puebla est http://www.pueblacapital.gob.mx
Points ou centres d'intérêts
Quatrième plus grande ville du Mexique avec ses 2 millions d’habitants, Puebla de Zaragoza fut fondée en 1531 d’abord sous le nom de « Ciudad de los Angeles », ou « Puebla de los Angeles ». Selon la plupart des historiens, la ville n’existait pas avant l’arrivée des Espagnols. Elle fut la première ville du centre du pays fondée par les conquistadors, à un endroit choisi pour sa localisation stratégique entre le port de Veracruz et la capitale du pays, Mexico. Mais le fait d’armes qui a rendu la ville célèbre est la bataille du « Cinco de Mayo », quand le 5 mai 1862 le général mexicain Ignacio Zaragoza sauva la ville d’une expédition française venue l’envahir. Après cette glorieuse victoire la ville prit alors le nom d’ « Heroica Puebla de Zaragoza » en l’honneur de son héros. Depuis, le 5 mai est jour férié au Mexique et tout le mois est fêté à Puebla par un ensemble de célébrations attirant un grand nombre de touristes, qui peuvent même découvrir le fort, où la bataille eut lieu. Mais l’histoire ne s’arrête pas là et en réalité la ville tomba sous le joug de l’empire français à peine un an après, et ceci jusqu’en 1867. De ce passé et à la suite de plusieurs immigrations, la ville a été imprégnée d’influences européennes diverses. Des Espagnols aux Français puis aux Italiens, la ville de Puebla de Zaragoza est le fruit d’une Europe colonialiste en compétition et son architecture comme sa culture furent durablement marquées par ces pages de l’histoire mondiale.
La richesse culturelle et architecturale de la ville a valu à son centre, le quartier du Zocalo (place principale de la ville), d’être déclaré Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO en 1987. On y retrouve plusieurs milliers d’édifices de styles différents, baroque, Renaissance ou classique. Eglises, palais et autres monuments décorés d’azulejos typiques de la région ont fait de la cité le berceau du mouvement baroque mexicain. Parmi les monuments les plus importants, on peut citer la cathédrale baroque du XVIème siècle qui fut construite en 300 ans à partir de l’ordre de Philippe II d’Espagne. L’église San Domingo richement ornée est l’un des autres attraits de la ville et sa chapelle del Rosario est un enchantement. Elle mêle un style classique, notamment son entrée, avec une façade tout à fait baroque. Toujours dans le registre des édifices religieux baroques, les églises de Toantzintla et Acatepec datant des XVIIème et XVIIIème siècles sont assez chargées et méritent le détour. Los Fuertes, les forts ayant servis de défense lors de la grande bataille de Puebla restent un lieu incontournable pour comprendre l’histoire du lieu. Les amateurs de littérature pourront apprécier la collection unique détenue par la bibliothèque Palafoxian, datant du XVIIIème siècle.
L’église et le monastère de San Francisco, qui se distingue par une grande tour de quatre étages, sont ornés d’azulejos et de décorations en argent. L’église abrite le corps momifié du béatifié Sebastian de Aparicio et sa façade est sculptée de grandes fresque et de fleurs. La paroisse de Santa Anita et du Seigneur de la Santé se situe dans le quartier de Santa Anita et date du XVIème siècle. Elle avait pour but initial d’évangéliser les indiens ayant participé à la construction de la ville. Pour voir des monuments datant de la période préhispanique, il faut se rendre sur le site archéologique de Chochula, près de Puebla, avec ses ruines et sa pyramide.
Influencé par l’altitude, le climat de la ville est considéré comme subtropical. Il y fait donc rarement très chaud et on compte une moyenne de seulement trois jours par an avec des températures supérieures à 29°C. Les nuits sont agréables toute l’année. La ville connaît une saison des pluies qui s’étend de mai à octobre et une période plus sèche de novembre à avril. Puebla de Zaragoza bénéficie d’un emplacement tout à fait unique, située dans la vallée de Puebla et entourée de montagnes et de volcans. A 40 kilomètres, on trouve en effet les volcans Popocatepetl et Iztaccihuatl qui dominent fièrement la ville de leurs sommets enneigés.
Pour s’immerger dans une atmosphère nocturne décontractée et festive, il faut flâner le soir près de la place centrale, le Zocalo. C’est ici que sont concentrés la plupart des établissements, restaurants et autres bars. Les ambiances ne se ressemblent pas selon l’endroit : mexicaine, américaine, plutôt branchée ou complètement folklorique, tous les Mexiques sont là et vous attendent dans une attitude bienveillante et chaleureuse. Ici les habitants échangent avec les visiteurs et leur font volontiers découvrir les boissons locales les plus appréciées. Pour terminer la soirée, ce même quartier offre un large choix de discothèques et autres clubs dans lesquels touristes et locaux dansent jusqu’au petit matin.
Après l’indépendance du Mexique en 1821, la ville a très vite gagné ses galons de ville culturelle d’importance. Un groupe d’humanistes, dont le jésuite Francisco Javier Clavijero au XVIIIème siècle, vont marquer jusqu’à l’histoire politique du pays. D’un point de vue artistique, le quartier de Los Sapos regorge d’ateliers de peintres et il s’y tient tous les samedis et dimanches un marché, où l’on trouve de l’artisanat et des objets anciens. Les férus de musées pourront se rendre au Museo Amparo qui retrace les époques des XVIIème et XVIIIème siècles et est plus connu sous le nom d’ « El Hospitalito ». Il propose une collection de céramiques et sculptures de cultures indigènes comme celle des mayas, aztèques, zapotèques et huastèques ainsi que des meubles et objets de toutes les périodes traversées par la ville jusqu’à des pièces contemporaines. Le musée compte sept salles dédiées à la période pré-hispanique. La ville possède également un musée de la Révolution, célèbre pour avoir été jadis la maison d’Aquiles Serdan, homme politique de l’opposition qui se défendit de la police dans la maison jusqu’à la mort devenant ainsi le premier martyre de la révolution. Le musée de José Mariano Bello y Acedo montrait à l’origine la collection privée de la famille Bello et des donations faites à la famille, légués à la ville après la mort de son propriétaire. Autre musée qui mérite le détour : celui des trains mexicains qui se situe dans l’ancienne gare du sud de la ville.
Une fois à Puebla de Zaragoza, certains points d’intérêt situés aux environ de la ville méritent d’être visités. Chipilo notamment est une petite ville italienne qui se trouve à seulement 20 minutes et offre un bel exemple de l’influence de la culture nord italienne dans la région. Atlixco, voisine de Puebla, est entourée de fleurs de toute beauté que les visiteurs viennent souvent admirer entre deux visites. Pour un peu de nature, il faut voir aussi le plus petit volcan du monde, Cuexcomate, qui est désormais éteint et se trouve à Puebla dans le quartier La Libertad. On peut s’y rendre en prenant un bus depuis l’avenue 11 oriente. A une dizaine de kilomètres de Puebla de Zaragoza se trouve Cholula, dont la particularité est de compter 365 églises et un site archéologique. Assez surprenant et à proximité de Puebla, un zoo propose des safaris africains pour venir découvrir une faune d’un autre continent, en liberté. Pour sortir de Puebla et voir d’autres villes de la région, le plus recommandé est de se rendre dans les villes de Cuetzalan dans la Sierra du nord de Puebla et Atlixco. De plus, la ville est entourée de deux parcs nationaux, Popocatepetl et La Malintzi. Il est possible d’y camper et d’y effectuer des randonnées.
Parmi les objets qu’il est possible de rapporter de son séjour à Puebla de Zaragoza, l’artisanat d’El Parian rencontre un franc succès auprès des visiteurs. Egalement très prisés, les bijoux et objets venant de Los Sapos. Pour varier les achats et se tourner vers un produit gastronomique, on trouve sur l’avenue de la Réforme du café frais de Cafe Britania produit dans la région voisine de Veracruz. La boutique Cihuatl revend des objets créés par des femmes indigènes. Enfin, pour ceux qui souhaitent acheter une spécialité artisanale de Puebla, il faut savoir que la ville est réputée pour sa céramique de Talavera. L’endroit idéal pour trouver toutes ces merveilles est le marché El Parian situé près du Zocalo.
Si la ville a acquis une réputation nationale du fait de la bataille du Cinco de Mayo, elle est tout autant connue pour sa gastronomie et plus particulièrement pour être le lieu où se déguste le "Mole poblano", une épaisse sauce qui recouvre n’importe quel plat. Pour tester la gastronomie locale il ne faut pas hésiter à se laisser tenter par les spécialités proposées dans les petites échoppes situées dans les rues. C’est là que l’on trouve la véritable authenticité gastronomique de la ville. Parmi les plats qu’il ne faut pas manquer de goûter, les quesadillas aux champignons ou aux saucisses, les memelas, sortes de tortillas couvertes d’oignons et de fromage, l’elote, du maïs au parmesan et à la mayonnaise ou encore les pelonas qui sont des sandwichs frits fourrés à la viande et à la crème. Les gorditas sont comme des memelas avec comme différence la présence de saucisse et d’avocat. Les habitants de Puebla de Zaragoza ont pour habitude de faire frire des frites puis de les couvrir de jus de citron et de sauce. Autre mets que vous pourrez trouver, les Mixiotes, pièces de viande de chèvre ou de poulet en sauce avec une feuille d’avocat cuite à la vapeur. Couvertes d’oignons, de viande et de fromage, les chalupas a tortilla doivent quant à elles être dégustées avec de la sauce verte ou rouge. Enfin, les cemitas sont des pains spéciaux, hérités de la tradition française, qui ressemblent à une tartes et sont préparés avec de l’avocat et du fromage. Preuve que les influences furent multiples dans la région, on peut également y déguster les Tacos Arabes, tacos revisités par la forte communauté arabe de la ville. La gastronomie de Puebla est donc d’un attrait particulier, attirant jusqu’aux meilleures écoles de cuisine du pays dont les apprentis-chefs n’hésitent pas à prendre les visiteurs pour cobayes. De la cuisine traditionnelle à la cuisine avant-gardiste en passant par les cuisines internationales, les gourmets ont trouvé leur destination idéale !
Comment y aller ?
La ville dispose d’un aéroport international situé à environ 20 kilomètres du centre-ville, que l’on peut rejoindre en prenant un taxi pour seulement 15 dollars. Autre option, on trouve à l’aéroport une gare routière depuis laquelle il est possible de prendre un bus pour le centre. Pour les visiteurs qui souhaitent profiter des environs et avoir plus de liberté, il est recommandé de louer une voiture dans le hall d’entrée de l’aéroport. De nombreux loueurs y proposent des formules intéressantes et si le centre-ville de Puebla se parcourt à pied, la voiture sera une alliée précieuse pour pousser les visites vers d’autres quartiers ou vers les environs.
En dehors de l’avion, les principales villes du Mexique sont reliées à Zaragoza par autocar soit directement, soit à travers un changement à Mexico. Les services de bus assurent de nombreux allers-retours entre les deux villes, de jour comme de nuit. Il existe deux gares routières à Puebla : le Centro de Autobuses Pueblo, ou CAPU, qui est le terminal principal, et le Estrella Roja situé au centre-ville. Pour se déplacer en ville, il faut savoir que les transports sont assez stressants car toutes les lignes sont privatisées et l’ensemble routier est finalement assez confus. Il ne faut donc pas hésiter à demander des informations aux locaux sur les itinéraires à privilégier.