Points ou centres d'intérêts
Un passé historique prégnant
Il est difficile de croire que Cannes était connu au Moyen-Âge pour être un village de moines et de pêcheur. La ville, située dans la communauté d'agglomération des Pays de Lérins, a aujourd'hui bien changé, mais conserve son passé comme une ressource et une richesse supplémentaire. Le nom de la commune provient du mot ligure Canoa, qui signifie « hauteur » ou « piton ».
Le soleil, toute l'année ou presque
On ne peut pas évoquer Cannes sans parler de son climat exceptionnel et typiquement méditerranéen. C'est d'ailleurs ce qui attire dans la région de nombreux visiteurs et retraités en quête de détente et de soleil. Les hivers y sont donc doux et humides, la pluviométrie faible et l'été précoce, chaud et sec. Ville emblématique de la Côte d'Azur, Cannes a ainsi bénéficié de 122 jours d'ensoleillement en 2012. En moyenne annuelle, on parle d'une température de 14,6°C, avec une moyenne maximale de plus de 19°C et une moyenne minimale qui laisse rêveur (9,9°C). Le fameux Mistral n'y souffle que rarement. Ce vent sec, souvent très froid en hiver, a l'avantage de dégager le ciel et de le laisser limpide, d'un bleu d'une pureté inégalée. Cannes en est cela dit protégé par le massif de l'Estérel. La commune est parfois exposée au levant ou au sirocco, des vents chauds. Le climat cannois est donc plus qu'agréable.
Cannes la superbe, ville de luxe et de plaisirs
Difficile de ne pas penser aux boutiques et aux yachts de luxe lorsque l'on parle de Cannes. Ville de tous les plaisirs, elle s'illustre par ses palaces, comme le Martinez ou le Majestic. Ces établissements accueillent les personnalités invitées au Festival de Cannes. La plupart ont été construits dans les années 1920 et sont considérés comme des joyaux de l'Art Déco. Pour les plus joueurs ou les plus audacieux, l'endroit offre aussi une sélection de casinos, dont le légendaire Barrière, situé sur la Croisette. Le port de Plaisance constitue quant à lui une véritable attraction avec ses yachts gigantesques. On peut lui préférer le Vieux-Port, plus authentique et ancré dans l'histoire et l'espace de la ville. Enfin, une balade touristique à Cannes serait incomplète sans un passage sur la Croisette, équivalent de la Promenade des Anglais niçoise. On s'y attarde pour profiter de la baie et pour admirer les édifices mythiques dont nous avons donné un petit aperçu.
Ce long boulevard longeant la baie et la plage de sable est connu pour sa promenade à l'abri des pins, mais aussi pour ses magnifiques boutiques. Il a été aménagé sur l'ancien chemin littoral appelé « chemin de la petite croix » et est un lieu de résidence et de détente privilégiée, notamment lors du Festival de Cannes, pour de nombreuses célébrités.
Le Golfe de la Napoule, idéal pour les loisirs nautiques
Le littoral cannois s'étend sur environ 27 kilomètres, entre les communes de Théoule-sur-Mer, Mandelieu-la-Napoule et bien sûr Cannes. Depuis que l'aristocratie s'est prise de passion pour ce qui n'était, jusqu'aux années 1830, qu'un modeste village de pêcheurs, le littoral, très urbanisé, n'a eu de cesse d'être aménagé pour les loisirs. Il accueille donc une dizaine de ports de pêche et de plaisance. Les vents, modérés, permettent une navigation toute l'année. La baie fait aussi le bonheur des amateurs de sports nautiques : parachute ascensionnel, ski nautique, wake board, wake skate, bouée, banane tractée et flyfish ... les activités ne manquent pas !
Les îles de Lérins : au coeur de la légende de l'Homme au Masque de Fer
L'archipel des îles de Lérins est un lieu incontournable de la baie de Cannes. Il est accessible en à peine 15 minutes par bateau depuis le quai Croisière au pied de la colline du Suquet. Il est composé de deux îles : la plus grande, Sainte-Marguerite, est très connue pour avoir été le lieu d'emprisonnement de l'Homme au Masque de Fer et la plus petite, Saint-Honorat, est réputée pour son magnifique monastère. Il serait donc plus que dommage de ne pas consacrer une journée à ces lieux d'exception, accessibles en bateau toutes les demi-heures depuis le port de Cannes. Si l'offre hôtelière reste limitée - mise à part les cellules assez spartiates de l'ancien fort de Sainte-Marguerite pour un dépaysement garanti - on peut en revanche déjeuner sur place, notamment au restaurant La Guérite de l'île Sainte-Marguerite et bien sûr pique-niquer en bord de mer. Le passé tourmenté des îles de Lérins réjouira les passionnés d'histoire. Outre l'Homme au Masque de Fer, qu'on a longtemps supposé être le jumeau caché du Roi-Soleil, les compagnons d'Abd El-Kader, le légendaire chef de guerre algérien pendant la conquête, furent déportés et enterrés à Sainte-Marguerite. Enfin, les amateurs de plongée se régaleront grâce aux fonds marins très riches de l'archipel. On pourra aussi admirer la végétation typiquement méditerranéenne des îles, dont les moines de Saint-Honorat sont d'ardents défenseurs. Les jardins du monastère sont à ce titre tout simplement époustouflants.
Cannes, la capitale du cinéma et du glamour
Cannes ne serait pas Cannes sans le Festival qui y a lieu au mois de mai, pendant une dizaine de jours. Créé en 1946 par Jean Zay, alors ministre de l'Education Nationale et des Beaux Arts du Front Populaire, cet évènement est aujourd'hui considéré comme majeur pour l'industrie du cinéma. Il récompense metteurs en scène, acteurs, scénaristes et artistes du monde entier. A partir des années 1950, le festival prend de l'ampleur. Des réalisateurs tels que Federico Fellini, Roberto Rossellini et Elia Kazan s'y pressent et contribuent à construire la légende du Festival au même titre que ces actrices qui enflamment la Croisette, "B.B" ou Sophia Loren en tête. Cannes sait s'adapter à l'air du temps et passe le cap de la "Nouvelle Vague", révélant les nouveaux talents comme Louis Malle, François Truffaut et bien sûr Jean-Luc Godard. Au fil du temps, le Festival est de plus en plus international, faisant la part belle à tous les cinémas, notamment asiatiques, avec le réalisateur hongkongais Wong Kar-wai ou plus récemment, en 2010, le thaïlandais Apichatpong Weerasethakul. Ultra glamour avec son immanquable défilé d'égéries de grandes marques de luxe et de robes somptueuses, le Festival n'en oublie donc pas d'être exigeant. Le palmarès peut parfois dérouter, voire susciter la polémique et les huées du public. Maurice Pialat, Palme d'Or 1987 pour son film "Sous le Soleil de Satan", en fit les frais.
Rédacteur :
Anne Chabot
