Points ou centres d'intérêts
Cali, capitale de la salsa
Pour bien comprendre l’esprit de la ville, il faut savoir qu’elle est considérée dans le monde entier comme la capitale de la salsa et on dit parfois que ses habitants ne marchent jamais, ils dansent ! C’est une ville hédoniste qui vit au rythme des « cumbias », les fêtes de rue, et de la salsa. Ses clubs sont célèbres dans tout le continent et si vous êtes un noctambule en herbe ou simplement curieux des musiques latines, cette ville devrait vous charmer. Ainsi, Cali a su devenir un lieu incontournable pour les touristes internationaux grâce à la beauté de ses sites historiques et à sa joie de vivre. C'est d’ailleurs une tradition pour les habitants de la ville d’aller se baigner le dimanche dans les rivières froides qui descendent des collines alentours, notamment dans celle de Pance.
Si vous avez les mollets solides, vous n’hésiterez pas à visiterez la ville et ses nombreux bâtiments, églises et musées, à pied afin de profiter pleinement de l’ambiance particulière qui y règne. Surtout, faites comme les riverains et attendez les heures du soir pendant lesquelles la chaleur retombe et la brise venant des montagnes voisines commencent à souffler ! Si vous souhaitez faire les boutiques, rendez-vous dans les malls – sortes de grands centres commerciaux à l’américaine - de Unicentro ou Chipichape qui sont de véritables villes à l’intérieur de la ville et dans lesquels vous arpenterez les rues à ciel ouvert et trouverez tout ce que vous cherchez. Si vous préférez fuir les endroits surpeuplés et souhaitez négocier vos produits auprès des petits commerçants, rendez-vous directement au centre-ville, dans les 13ème, 14ème et 15ème rues pour y acheter de l’artisanat à des vendeurs de rue.
De nombreux sites dédiés à la nature
Avec des enfants ou pour une activité « nature », allez visiter le parc zoologique de Cali, qui fait partie des trois zoos les plus importants d’Amérique latine et qui abrite plus de 2000 animaux sur ses 11 hectares. Il est situé non loin du Jardin botanique que vous pourrez visiter ensuite et qui a été fondé par Jorge Enrique Orejuela. Amateurs de botaniques, vous pourrez également vous rendre au parc Orquideorama qui expose les plus belles plantes de l’espèce, tous les ans à l’automne. Rendez-vous ensuite à la statue du Christo Rey pour avoir une vue imprenable sur la ville. Ce monument religieux de 31 mètres de haut est très semblable à la célèbre statue présente à Rio et a été érigé en 1953 afin de commémorer la fin de la guerre civile dite « des mille jours ». Au passage, vous pourrez admirer l’œuvre de l’artiste Carlos Andres Gomez qui sculpte dans la paroi des personnages et des scènes pour dénoncer les méfaits de l’homme pour l’environnement.
Un peu à l’écart de la ville, derrière les collines, au commencement des Andes, se trouve le site des Farallones de Cali, site naturel hébergeant un parc protégé par le gouvernement colombien. Cet endroit tout à fait à part vous permettra de sortir de la ville et de son agitation pour vous adonner à des activités plus « nature » tout en profitant de la relative fraîcheur du lieu. Vous pourrez y pratiquer des activités aussi variées que la randonnée, la pêche, l’escalade ou encore le parapente.
En vous promenant dans le parc national, vous pourrez observer une vaste palette d’animaux parmi les plants de cacao sauvages et les lianes. C’est notamment l’habitat de l’ours à lunettes, animal proche du panda géant, et de plusieurs espèces de singes tels que le capucin moine, l’atèle à tête noire ou l’aotus, sorte de lémurien nocturne. Par ailleurs, cette zone tropicale humide fera le bonheur des ornithologues qui pourront y observer plus de 300 espèces d’oiseaux différentes dont certaines sont endémiques de la région. Si vous en ressentez l’envie, n’hésitez pas à embaucher l’un des nombreux guides qui vous fera découvrir le parc, sa faune et sa fore dans ses moindres détails ! En vous promenant dans la ville, n’oubliez pas de faire un tour par le quartier de San Antonio, le plus typique de la ville. Perché sur une colline et situé dans le vieux centre colonial, il est beaucoup plus calme et authentique que le reste de la ville. N’oubliez pas de gravir la colline pour aller vous promener dans le parc situé au sommet. Si vous recherchez la tranquillité, allez faire un tour du côté de la rivière, dans l’ouest de la ville, et promenez vous sur les berges en visitant les différents musées qui s’y trouvent.
Une architecture chargée d'histoire
Principale église de la ville, la Ermita est un grand bâtiment bleu de style néo-gothique, beaucoup plus petit que les églises européennes. Bien qu’originellement construite en 1602, elle doit son nouvel aspect à sa reconstruction en 1942 après un tremblement de terre. Son originalité réside dans son étonnante couleur bleue et dans le fait qu’elle soit logée au beau milieu des bâtiments modernes.
Vous ne pourrez visiter l’intérieur qu’à l’occasion de la messe mais vous en profiterez pour admirer les plafonds peints, les vitraux et l’horloge importés d’Amsterdam. La statue de Sébastian Belalcázar, l’un des monuments les plus populaires de la ville, est idéalement posté au sommet d’une colline et surplombe la ville d’un air inspiré. Si vous souhaitez découvrir un autre versant de l’architecture religieuse de la ville, l’église de la Merced – église de la miséricorde – et ses murs blancs immaculés vous attend à l’orée du quartier de San Antonio. Elle n’ouvre cependant ses portes que le soir à partir de seize heures mais vous pourrez visiter le petit musée d’art religieux qui l’accompagne en attendant l’heure de la messe. Si vous pouvez vous déplacer facilement, rendez-vous à Santa Elena, commune située à 50 kilomètres au nord-est de la ville à la Hacienda Piedechinche dans laquelle vous pourrez visiter le musée de la canne à sucre et le parc à thème autour de la récolte de ce végétal si précieux pour la région. Vous pourrez vous promener dans les champs de canne en laissant votre esprit voyager, porté par les effluves entêtants et sucrés. Vous pouvez également vous rendre au lac Sonso, sur la route de Madrinal, qui fournit aux pêcheurs et aux oiseaux migrateurs le poisson nécessaire à leur survie. Pour les amateurs de plaisirs nautiques, le lac de Calima est également tout indiqué et vous pourrez y visiter en prime le magnifique musée archéologique qui présente des figurines, des poteries et des urnes funéraires des peuples précolombiens de la région.
Les amoureux de visites culturelles et de musées ne devraient pas être en reste, le centre-ville foisonne d’établissements tels que l’Institut Départemental des Arts et de la Culture, l’Institut Populaire de la Culture, le théâtre municipal ou encore le musée d’art moderne.
Pour un dîner agréable, rendez-vous au «parque del perro » ou parc du chien, qui doit son nom à la statue de chien qui s’y tient et qui est l’un des endroits les plus vivants de la ville, avant de vous rendre dans l’un des bars ou des restaurants qui l’entoure. Après le repas, pas question d’aller se reposer, Cali tient à sa réputation de capitale festive et vous aurez l’embarras du choix pour la suite de votre soirée ! Dans la rue 66 –calle 66 ou la sexta – situé dans la « zona rosa » centre névralgique de la fête à Cali, vous trouverez les meilleurs restaurants et de nombreux night-clubs où danser la rumba et faire la fête jusqu’au bout de la nuit. Le quartier de Juanchito, lové dans l’un des méandres de la Cauca où l’on accède par un pont est un quartier populaire très recherché pour faire la fête puisqu’il compte un très grand nombre de discothèques et de bars. Vous n’y trouverez pas des établissements modernes et hauts de gamme comme dans la zona rosa mais une ambiance plus enfiévrée encore qui fait sa notoriété. En périodes de festivals, la ville se transforme en discothèque géante et la fête colombienne atteint alors son apogée. Aussi les amateurs de virées nocturnes privilégieront la période de la feria de Cali, en décembre, moment clef de l’année, et le mois de juillet pour le Mono Nuñez Festival qui a lieu tous les ans à Ginebra, à une heure de Cali, et qui met à l’honneur les musiques de la région et transforme les rues en pistes de danse à ciel ouvert.
La gastronomie andine
Au niveau gastronomie, les gourmets devraient être servis puisque la cuisine sud-américaine est naturellement riche et métissée. Celle de Cali n’échappe pas à cette règle. Elle est une sorte de fusion entre les spécialités espagnoles, quechuas et africaines, provenant des origines de sa population. Parmi les plats les plus populaires, on trouve le sancocho au poulet, bouillon dans lequel trempent des morceaux de viande et de légumes, l’aborrajado, constitué de bananes plantain remplies d’une farce de fromage, d’œufs et d’autres ingrédients mais aussi les tamales constitués de feuilles de bananiers garnie d’une pâte de maïs avec de la viande ou des fruits. Quoi qu’il en soit, dans la zona rosa, vous trouverez des restaurants très hauts de gamme qui n’ont rien à envier aux tables de Bogota.
Vous l’aurez compris, Cali est la cité latino-américaine vivante et vibrante par excellence. On y vient pour faire la fête et pour profiter de la vie !
Rédacteur :
Anne Chabot
