Présentation
Varna se trouve au bord de la mer Noire, à l'est de la Bulgarie. Elle est la troisième ville du pays, comptant près de 335 000 habitants. Centre portuaire et culturel de la mer Noire, elle est la porte de la Bulgarie vers les stations balnéaires des alentours : Albena, les Sables d'Or, la Côte du Soleil... Ville universitaire et dynamique, plusieurs manifestations artistiques ponctuent son calendrier, comme le concours de ballet et le festival de théâtre « Eté de Varna ». L'étymologie du nom actuel de l'ancien site carien d'Odessus est incertaine. Varna pourrait être un dérivé de la racine proto-indo-européenne « we-r » (eau), du slave varn (noir) ou enfin de l'iranien « var » (camp, forteresse). Toujours est-il que Théophane le Confesseur, chroniquer byzantin, mentionne pour la première fois le nom de Varna au VIIIème siècle, racontant comment la ville fut fondée par Asparukh, le premier empereur bulgare.
La ville de Varna appartient à la région Varna et à la province Varna.
La ville de Varna s'étend sur 238 km². L'altitude moyenne est de 80 m.
Le maire de la ville de Varna est actuellement Kiril Yordanov.
Le surnom de la ville est "Marine". Le site Internet de Varna est http://www.varna.bg
Points ou centres d'intérêts
A 470 kilomètres de Sofia, Varna occupe une superficie de 205 km² sur le golfe du même nom qui débouche dans la Mer Noire. Les grandes villes à proximité de Varna sont Burgas au sud, Dobritch au nord et Choumen à l'ouest. La ville se trouve sur des terrasses verdoyantes qui descendent des plateaux calcaires de Franga et d'Avren. Deux canaux artificiels relient la baie au lac de Varna. Cette cité de la mer noire est encerclée par des merveilles naturelles : forêts, vergers et vignobles. 20 kilomètres de plages longent la ville, et Varna jouit de l'abondance de sources thermales minérales chaudes.
Plus de 30 campements préhistoriques furent trouvés dans la région de Varna, dont certains vestiges datent de l'ère paléolithique, il y a plus de 100 000 ans. A la fin du VIIème siècle avant Jésus-Christ, les Thraces fondèrent à Odessos (nom antique de Varna) un premier poste commercial. Odessos constituait un point de rencontre entre les Grecs ioniens et les tribus thraces de l'arrière-pays. Alexandre le Grand conquit la ville en -335 avant qu'elle ne soit rattachée à l'Empire romain. Les Romains y construisirent une préfecture maritime ainsi que des thermes, au IIème siècle de notre ère. Odessus fut rapidement chrétienne : l'un des Septante Disciples, premiers diffuseurs de l'évangile, y prêcha en 56. Enfin, Varna fut une place forte byzantine jusqu'au Moyen-Âge. En 1201, Kaloyan prit la forteresse byzantine de Varna et la rattacha au Second Empire bulgare. A la fin du XIIIème siècle, la ville devint un port extrêmement dynamique, animé par les échanges avec les Gênois et les Vénitiens. Blé, peaux d'animaux, miel et cire s'exportaient tandis que produits de luxe s'y importaient. Le 10 novembre 1444 eut lieu à Varna l'une des dernières batailles des Croisades. Les Ottomans triomphèrent des 20 000 croisés et purent ainsi prendre Constantinople en 1453. Varna fut l'enjeu de plusieurs guerres russo-turques à travers l'histoire, ainsi que l'un des lieux de bataille de la Guerre de Crimée. En 1878, la Bulgarie offrit la ville aux russes et Varna devint soviétique dès septembre 1944. Depuis la chute du mur de Berlin, la ville a connu de nombreux réaménagements.
A la fin du XIXème siècle, le visage de Varna était celui d'une cité ottomane de la mer Noire avec ses bordures de maisons en bois plantéss sur de petits chemins tortueux. Une enceinte encerclait la ville, renforcée par une citadelle créée en 1830. Un portail de fer forgé fermait l'accès à la cité, et un port en pierre traversait la rivière Varna. Cet héritage a presque disparu de la ville : le centre fut reconstruit par la classe bourgeoise bulgare dès le milieu du XIXème dans les styles européens alors en vogue : néo-Renaissance, néo-baroque et néoclassique. Les pierres de la muraille furent utilisées afin de construire lycées et lieux de culte bulgares, édifices cruciaux lors de l'émancipation nationale. Plusieurs de ces bâtiments élégants se dressent encore, conférant à la ville et aux vignobles des environs un charme certain.
Les Thermes d'Odessos sont le plus grand site archéologique romain de Bulgarie. A 100 mètres du port de la ville, les thermes recouvrent 7000m² de territoire et furent construits en 158. Le monument, dont les murs atteignent 20 mètres de haut est l'un des quatre plus grands thermes de l'Empire romain, derrière ceux de Rome et d'Ankara. Les murs de pierre et d'argile recouverts de marbre recelaient, lors de leur fouille, de nombreux trésors : objets de toilette, monnaie, bijoux et statues décoratives. 20 000 visiteurs s'y rendent chaque année. Le site est ouvert tous les jours sauf le lundi, entre 10h00 et 17h00.
Le musée archéologique de Varna fut fondé le 3 juin 1888. Ses collections sont exposées dans l'ancienne école pour filles de la ville, bâtiment historique néo-Renaissance. La plupart de ses artefacts proviennent de la nécropole de Varna, à l'est de la ville. Entre 1972 et 1979, près de 300 tombes furent fouillées et l'on y découvrit de multiples vestiges merveilleux. Bijoux, armes, monnaie, outils, céramiques, objets de culte et de pouvoir comptent parmi les trésors de la nécropole. A une époque où l'Europe vivait encore dans une phase néolithique, les tombes de Varna témoignent d'une civilisation très développée : l'or et le cuivre y étaient travaillés et la société y était particulièrement organisée et hiérarchisée. Le musée dispose de plus de 60 000 artefacts des différents occupants du territoire de Varna, de -100 000 à 1700. L'exposition permanente la plus fascinante du musée est sans conteste celle de l'or de Varna. Ces parures et bijoux remontent à 4600 avant Jésus-Christ, ils sont les plus anciens au monde. Diadèmes, bracelets et amulettes de culte comptent parmi les merveilles de ce trésor unique. Les 150 icônes du musée valent également le détour, certaines d'entre elles témoignent de la finesse du style de l'école de Tryavna.
Le jardin maritime de Varna, le Morska gradina est le plus ancien parc public de la ville. On dit qu'il est le plus grand parc aménagé des Balkans. Un petit jardin fut créé en 1862 sous l'impulsion du maire ottoman de la ville. Après l'indépendance de la Bulgarie en 1878, le nouveau maire l'agrandit de 26 000m² selon les plans d'un ingénieur français. Le paysagiste Anton Novak, qui avait réalisé de nombreux belvédères à Vienne, fut le concepteur principal du jardin maritime. Il dessina l'Aquarium de Varna, ordonna l'importation de plantes précieuses et y incorpora plusieurs fontaines. Le jardin abrite désormais un zoo, un planétarium, un observatoire ainsi qu'un musée naval.
Varna possède la deuxième plus grande cathédrale orthodoxe de Bulgarie, derrière la cathédrale Alexandre Nevski à Sofia. Inaugurée en 1886, la cathédrale de la Dormition de la Mère de Dieu fut construite à partir des restes des murailles de la ville, qui servait alors de carrière à moindre coût. Les plaques de cuivre qui servirent à bâtir le toit furent importées d'Angleterre. Le Knèze (chef local) Alexandre posa la première pierre de la cathédrale en 22 août 1880 et amnistia ce jour-là de nombreux prisonniers. La basilique au plan en croix comprend trois nefs et deux ailes de 35 mètres de long et de large. L'autel principal est consacré à la Dormition de Theotokos, c'est-à-dire à la mort paisible de la Vierge Marie. L'iconostase fut l'oeuvre du maître Ivan Filipov de Debar. Le beffroi de 38 mètres de haut fut érigé en 1943. Les vitraux de la cathédrale furent mis en place dans les années 1960. Saint Cyril et Saint Méthode y sont représentés au sud, tandis que Saint Angelarius et Saint Clément d'Ohrid regardent vers le nord. Plusieurs rénovations au début des années 2000 redorèrent les dômes de cuivres et firent de nouveau briller la façade de la cathédrale, salie par la pollution et le temps.
Au sud de la ville, à Dzhanavara Park, on peut voir les vestiges d'une ancienne basilique du IVème siècle de notre ère. Des mosaïques à la finesse d'exécution exceptionnelles y demeurent, à ciel ouvert. Les restes d'une autre basilique du IXème siècle et d'une basilique épiscopale du Vème sont en cours de restauration. Une ancienne église apostolique arménienne demeure également à Varna de nos jours. Seules deux des 18 mosquées de l'époque ottomane ont survécu. L'une d'entre elles est encore ouverte au public et aux fidèles. Enfin, deux synagogues aujourd'hui fortement abîmées témoignent du passé juif de la ville.
Si Varna présente un intérêt culturel indéniable, au cœur des civilisations romaine, ottomane et bulgare, elle offre également des lieux de détente et de divertissement exceptionnels. Les plages de la ville sont parcourues de sources minérales chaudes, servant de spa, de piscines ou de douches publiques. La mer y particulièrement agréable : propre depuis la baisse d'utilisation d'engrais en 1989, elle est peu saline et la marée y est quasiment inexistante. Le lieu est ainsi idéal pour les baignades en famille. Les clubs et bars qui jalonnent le front de mer sont réputés pour être les plus branchés du pays. Varna est en effet le centre névralgique du rock et du hip-hop en Bulgarie. Une tradition originale a lieu tous les ans sur les plages de Varna : le July Morning. Plusieurs jours avant le 1er juillet, de nombreuses personnes se rendent sur le rivage de la mer Noire afin d'aller à la rencontre des premiers rayons de soleil du mois de juillet. Aucun rite officiel n'existe, chaque année, les participants décident eux-mêmes de leurs activités en attendant le matin du 1er juillet. Chants, concerts de professionnels ou d'amateurs, feux de bois animent alors les plages de Varna.
Comment y aller ?
L'aéroport de Varna se trouve à 8 kilomètres à l'est du centre-ville. Une navette gratuite circule entre l'aéroport de Varna, la ville de Varna et l'aéroport de Burgas. Les liaisons assurées par l'aéroport sont principalement saisonnières. Berlin, Vienne, Dublin, Madrid, Oslo, Manchester et Moscou font partie des destinations internationales desservies. La gare centrale de Varna se trouve à peu de temps à pied du centre-ville et du terminal des croisières. Un bus et des taxis relient la gare à l'aéroport, aux stations de bus et aux villes balnéaires de la mer Noire. Des liaisons quotidiennes desservent les villes de Sofia, de Plovdiv et de Rousse. Un train international, dont le trajet dure 35h, sillonne la région en permanence. Il part de Kiev et traverse Lviv et Bucarest avant d'arriver à Varna. En général, des trains directs desservent également Moscou, Saint-Pétersbourg, Minsk, Prague et Varsovie. Deux gares routières à Varna desservent les villes de la région ainsi que des destinations plus lointaines vers Sofia, Istanbul, la Grèce et la Roumanie. Elles sont relativement difficiles d'accès. Il est conseillé de s'y rendre en taxi. En voiture, on rejoint Varna depuis la route A2 en provenance de Sofia et la route E70 depuis Rousse et Bucarest. La route E87 relie la ville à Istanbul en Turquie et Constanta en Roumanie. Des bus sillonnent la ville, il s'agit du mode de transport public le plus pratique. Le centre-ville est largement piéton. Enfin, les taxis doivent être pris avec précaution : certains sont de véritables escrocs.
Présentation
Varna se trouve au bord de la mer Noire, à l'est de la Bulgarie. Elle est la troisième ville du pays, comptant près de 335 000 habitants. Centre portuaire et culturel de la mer Noire, elle est la porte de la Bulgarie vers les stations balnéaires des alentours : Albena, les Sables d'Or, la Côte du Soleil... Ville universitaire et dynamique, plusieurs manifestations artistiques ponctuent son calendrier, comme le concours de ballet et le festival de théâtre « Eté de Varna ». L'étymologie du nom actuel de l'ancien site carien d'Odessus est incertaine. Varna pourrait être un dérivé de la racine proto-indo-européenne « we-r » (eau), du slave varn (noir) ou enfin de l'iranien « var » (camp, forteresse). Toujours est-il que Théophane le Confesseur, chroniquer byzantin, mentionne pour la première fois le nom de Varna au VIIIème siècle, racontant comment la ville fut fondée par Asparukh, le premier empereur bulgare.
La ville de Varna appartient à la région Varna et à la province Varna.
La ville de Varna s'étend sur 238 km². L'altitude moyenne est de 80 m.
Le maire de la ville de Varna est actuellement Kiril Yordanov.
Le surnom de la ville est "Marine". Le site Internet de Varna est http://www.varna.bg
Points ou centres d'intérêts
A 470 kilomètres de Sofia, Varna occupe une superficie de 205 km² sur le golfe du même nom qui débouche dans la Mer Noire. Les grandes villes à proximité de Varna sont Burgas au sud, Dobritch au nord et Choumen à l'ouest. La ville se trouve sur des terrasses verdoyantes qui descendent des plateaux calcaires de Franga et d'Avren. Deux canaux artificiels relient la baie au lac de Varna. Cette cité de la mer noire est encerclée par des merveilles naturelles : forêts, vergers et vignobles. 20 kilomètres de plages longent la ville, et Varna jouit de l'abondance de sources thermales minérales chaudes.
Plus de 30 campements préhistoriques furent trouvés dans la région de Varna, dont certains vestiges datent de l'ère paléolithique, il y a plus de 100 000 ans. A la fin du VIIème siècle avant Jésus-Christ, les Thraces fondèrent à Odessos (nom antique de Varna) un premier poste commercial. Odessos constituait un point de rencontre entre les Grecs ioniens et les tribus thraces de l'arrière-pays. Alexandre le Grand conquit la ville en -335 avant qu'elle ne soit rattachée à l'Empire romain. Les Romains y construisirent une préfecture maritime ainsi que des thermes, au IIème siècle de notre ère. Odessus fut rapidement chrétienne : l'un des Septante Disciples, premiers diffuseurs de l'évangile, y prêcha en 56. Enfin, Varna fut une place forte byzantine jusqu'au Moyen-Âge. En 1201, Kaloyan prit la forteresse byzantine de Varna et la rattacha au Second Empire bulgare. A la fin du XIIIème siècle, la ville devint un port extrêmement dynamique, animé par les échanges avec les Gênois et les Vénitiens. Blé, peaux d'animaux, miel et cire s'exportaient tandis que produits de luxe s'y importaient. Le 10 novembre 1444 eut lieu à Varna l'une des dernières batailles des Croisades. Les Ottomans triomphèrent des 20 000 croisés et purent ainsi prendre Constantinople en 1453. Varna fut l'enjeu de plusieurs guerres russo-turques à travers l'histoire, ainsi que l'un des lieux de bataille de la Guerre de Crimée. En 1878, la Bulgarie offrit la ville aux russes et Varna devint soviétique dès septembre 1944. Depuis la chute du mur de Berlin, la ville a connu de nombreux réaménagements.
A la fin du XIXème siècle, le visage de Varna était celui d'une cité ottomane de la mer Noire avec ses bordures de maisons en bois plantéss sur de petits chemins tortueux. Une enceinte encerclait la ville, renforcée par une citadelle créée en 1830. Un portail de fer forgé fermait l'accès à la cité, et un port en pierre traversait la rivière Varna. Cet héritage a presque disparu de la ville : le centre fut reconstruit par la classe bourgeoise bulgare dès le milieu du XIXème dans les styles européens alors en vogue : néo-Renaissance, néo-baroque et néoclassique. Les pierres de la muraille furent utilisées afin de construire lycées et lieux de culte bulgares, édifices cruciaux lors de l'émancipation nationale. Plusieurs de ces bâtiments élégants se dressent encore, conférant à la ville et aux vignobles des environs un charme certain.
Les Thermes d'Odessos sont le plus grand site archéologique romain de Bulgarie. A 100 mètres du port de la ville, les thermes recouvrent 7000m² de territoire et furent construits en 158. Le monument, dont les murs atteignent 20 mètres de haut est l'un des quatre plus grands thermes de l'Empire romain, derrière ceux de Rome et d'Ankara. Les murs de pierre et d'argile recouverts de marbre recelaient, lors de leur fouille, de nombreux trésors : objets de toilette, monnaie, bijoux et statues décoratives. 20 000 visiteurs s'y rendent chaque année. Le site est ouvert tous les jours sauf le lundi, entre 10h00 et 17h00.
Le musée archéologique de Varna fut fondé le 3 juin 1888. Ses collections sont exposées dans l'ancienne école pour filles de la ville, bâtiment historique néo-Renaissance. La plupart de ses artefacts proviennent de la nécropole de Varna, à l'est de la ville. Entre 1972 et 1979, près de 300 tombes furent fouillées et l'on y découvrit de multiples vestiges merveilleux. Bijoux, armes, monnaie, outils, céramiques, objets de culte et de pouvoir comptent parmi les trésors de la nécropole. A une époque où l'Europe vivait encore dans une phase néolithique, les tombes de Varna témoignent d'une civilisation très développée : l'or et le cuivre y étaient travaillés et la société y était particulièrement organisée et hiérarchisée. Le musée dispose de plus de 60 000 artefacts des différents occupants du territoire de Varna, de -100 000 à 1700. L'exposition permanente la plus fascinante du musée est sans conteste celle de l'or de Varna. Ces parures et bijoux remontent à 4600 avant Jésus-Christ, ils sont les plus anciens au monde. Diadèmes, bracelets et amulettes de culte comptent parmi les merveilles de ce trésor unique. Les 150 icônes du musée valent également le détour, certaines d'entre elles témoignent de la finesse du style de l'école de Tryavna.
Le jardin maritime de Varna, le Morska gradina est le plus ancien parc public de la ville. On dit qu'il est le plus grand parc aménagé des Balkans. Un petit jardin fut créé en 1862 sous l'impulsion du maire ottoman de la ville. Après l'indépendance de la Bulgarie en 1878, le nouveau maire l'agrandit de 26 000m² selon les plans d'un ingénieur français. Le paysagiste Anton Novak, qui avait réalisé de nombreux belvédères à Vienne, fut le concepteur principal du jardin maritime. Il dessina l'Aquarium de Varna, ordonna l'importation de plantes précieuses et y incorpora plusieurs fontaines. Le jardin abrite désormais un zoo, un planétarium, un observatoire ainsi qu'un musée naval.
Varna possède la deuxième plus grande cathédrale orthodoxe de Bulgarie, derrière la cathédrale Alexandre Nevski à Sofia. Inaugurée en 1886, la cathédrale de la Dormition de la Mère de Dieu fut construite à partir des restes des murailles de la ville, qui servait alors de carrière à moindre coût. Les plaques de cuivre qui servirent à bâtir le toit furent importées d'Angleterre. Le Knèze (chef local) Alexandre posa la première pierre de la cathédrale en 22 août 1880 et amnistia ce jour-là de nombreux prisonniers. La basilique au plan en croix comprend trois nefs et deux ailes de 35 mètres de long et de large. L'autel principal est consacré à la Dormition de Theotokos, c'est-à-dire à la mort paisible de la Vierge Marie. L'iconostase fut l'oeuvre du maître Ivan Filipov de Debar. Le beffroi de 38 mètres de haut fut érigé en 1943. Les vitraux de la cathédrale furent mis en place dans les années 1960. Saint Cyril et Saint Méthode y sont représentés au sud, tandis que Saint Angelarius et Saint Clément d'Ohrid regardent vers le nord. Plusieurs rénovations au début des années 2000 redorèrent les dômes de cuivres et firent de nouveau briller la façade de la cathédrale, salie par la pollution et le temps.
Au sud de la ville, à Dzhanavara Park, on peut voir les vestiges d'une ancienne basilique du IVème siècle de notre ère. Des mosaïques à la finesse d'exécution exceptionnelles y demeurent, à ciel ouvert. Les restes d'une autre basilique du IXème siècle et d'une basilique épiscopale du Vème sont en cours de restauration. Une ancienne église apostolique arménienne demeure également à Varna de nos jours. Seules deux des 18 mosquées de l'époque ottomane ont survécu. L'une d'entre elles est encore ouverte au public et aux fidèles. Enfin, deux synagogues aujourd'hui fortement abîmées témoignent du passé juif de la ville.
Si Varna présente un intérêt culturel indéniable, au cœur des civilisations romaine, ottomane et bulgare, elle offre également des lieux de détente et de divertissement exceptionnels. Les plages de la ville sont parcourues de sources minérales chaudes, servant de spa, de piscines ou de douches publiques. La mer y particulièrement agréable : propre depuis la baisse d'utilisation d'engrais en 1989, elle est peu saline et la marée y est quasiment inexistante. Le lieu est ainsi idéal pour les baignades en famille. Les clubs et bars qui jalonnent le front de mer sont réputés pour être les plus branchés du pays. Varna est en effet le centre névralgique du rock et du hip-hop en Bulgarie. Une tradition originale a lieu tous les ans sur les plages de Varna : le July Morning. Plusieurs jours avant le 1er juillet, de nombreuses personnes se rendent sur le rivage de la mer Noire afin d'aller à la rencontre des premiers rayons de soleil du mois de juillet. Aucun rite officiel n'existe, chaque année, les participants décident eux-mêmes de leurs activités en attendant le matin du 1er juillet. Chants, concerts de professionnels ou d'amateurs, feux de bois animent alors les plages de Varna.
Comment y aller ?
L'aéroport de Varna se trouve à 8 kilomètres à l'est du centre-ville. Une navette gratuite circule entre l'aéroport de Varna, la ville de Varna et l'aéroport de Burgas. Les liaisons assurées par l'aéroport sont principalement saisonnières. Berlin, Vienne, Dublin, Madrid, Oslo, Manchester et Moscou font partie des destinations internationales desservies. La gare centrale de Varna se trouve à peu de temps à pied du centre-ville et du terminal des croisières. Un bus et des taxis relient la gare à l'aéroport, aux stations de bus et aux villes balnéaires de la mer Noire. Des liaisons quotidiennes desservent les villes de Sofia, de Plovdiv et de Rousse. Un train international, dont le trajet dure 35h, sillonne la région en permanence. Il part de Kiev et traverse Lviv et Bucarest avant d'arriver à Varna. En général, des trains directs desservent également Moscou, Saint-Pétersbourg, Minsk, Prague et Varsovie. Deux gares routières à Varna desservent les villes de la région ainsi que des destinations plus lointaines vers Sofia, Istanbul, la Grèce et la Roumanie. Elles sont relativement difficiles d'accès. Il est conseillé de s'y rendre en taxi. En voiture, on rejoint Varna depuis la route A2 en provenance de Sofia et la route E70 depuis Rousse et Bucarest. La route E87 relie la ville à Istanbul en Turquie et Constanta en Roumanie. Des bus sillonnent la ville, il s'agit du mode de transport public le plus pratique. Le centre-ville est largement piéton. Enfin, les taxis doivent être pris avec précaution : certains sont de véritables escrocs.