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L’île de Fernando de Noronha, un paradis perdu
Fernando de Noronha est en effet un paradis perdu. Pas perdu dans le sens oublié, mais perdu dans son acception la plus romantique d’un coin de terre isolé au milieu de l’immensité de la mer. C’est sans doute cet éloignement d’avec le littoral qui a permis de préserver les richesses de l’endroit. La faune et la flore qui y vivent, sur terre et dans l’océan, en font l’un des lieux les plus précieux du Brésil. Parmi les incontournables pour le visiteur qui débarque sur l’île, il y aura le coucher de soleil dans ces paysages inédits, la baie de Sancho, probablement la plus belle plage du Brésil, la pleine lune lorsqu’elle éclaire l’océan comme si l’on assistait à un nouveau jour. Il faudra aussi partir à l’aube pour surprendre les dauphins jouant au bord des plages, aller observer les tortues de mer qui vivent sur l’île à l’année ou tout simplement faire de la plongée ou du snorkeling dans cette eau qui reste exceptionnellement limpide jusqu’à 50 mètres. Et puisque le visiteur est aussi là pour se détendre, il pourra se prélasser sur les plus belles plages du monde, un açaï à la main, cette boisson à base d’une baie exotique brésilienne, aussi rafraichissante que nourrissante.
Une faune et une flore d’exception
Au grand regret de nombreux scientifiques et visiteurs, la plupart de la végétation de l’île a été détruite au XIXème siècle lorsque l’endroit était utilisé comme prison, pour éviter que les prisonniers ne puissent s’y cacher. La majorité des plantes présentes aujourd’hui ont en réalité été introduites par l’homme. Malgré tout, c’est une forêt tropicale qui attend le visiteur sur l’île de Fernando de Noronha. Pour en profiter au mieux, il faut monter jusqu’au sommet Morro do Pico d’où la vue sur l’océan et l’immensité turquoise qui entoure l’île est féérique. Cet archipel reste un oasis de nature tant au niveau des espèces animales que de sa végétation. Devenu en 2001 patrimoine mondial de l’Unesco il existe désormais une taxe pour aider à la préservation de l’environnement dont doivent s’acquitter tous les visiteurs de l’île. La vie animale qu’on y observe est riche et certaines espèces sont uniques, à l’image du Noronha Elaenia, un oiseau local. On y trouve de nombreuses espèces d’oiseaux tropicaux, de reptiles et surtout une diversité incomparable d’animaux marins dans les eaux qui bordent l’archipel. Aujourd’hui, la protection de ce site permet de profiter de cette magnifique nature en toute quiétude et d’attirer les éco-touristes désireux d’observer les merveilles de notre monde sans laisser de trace.
Une vie sous-marine enchanteresse
Si la faune et la flore de Fernando de Noronha sont superbes, c’est surtout sa faune marine qui attire toute l’attention des touristes. Pouvoir observer et approcher des tortues de mer, des dauphins, albatros et autres espèces mythiques dans un cadre si exceptionnel n’est pas un spectacle de tous les jours pour le commun des mortels. C’est pourtant le quotidien de l’île et de celui de ses visiteurs. Pour cela, plusieurs options sont offertes. Il est possible de partir en bateau regarder les dauphins à l’aube, mais aussi de plonger en snorkeling ou avec des bouteilles que l’on soit débutant ou professionnel. Enfin, en simple observateur, il faut toujours garder un œil bien ouvert sur l’île, on pourrait être surpris à tout moment par quelque chose dans l’horizon de l’eau si limpide.
Des plages paradisiaques
Fernando de Noronha est un archipel et une île dont la beauté des plages est incomparable. Un courant chaud venant du sud de l'équateur fait remonter la chaleur depuis l’Afrique et permet à l’eau de maintenir une température très agréable toute l’année. On y plonge jusqu’à 40 mètres de profondeur sans tenue. Et la visibilité atteint 50 mètres. On peut également y pratiquer le snorkeling dans les plus beaux spots d’animaux marins. Mais l’activité est strictement contrôlée pour préserver les lieux : pas d’huile sur le corps et une durée maximum de 25 minutes par plongeur, sans jamais toucher des genoux ou des pieds les fonds de ces lieux de plongées paradisiaques. Les deux plus belles plages du Brésil se trouvent sur l’île : la Praia do Leao et Baia do Sancho. L’eau y est cristalline et idéale pour le snorkeling ou la baignade. Les plages ne sont pas très équipées pour accueillir les visiteurs, il convient donc d’apporter du matériel pour se protéger du soleil et pour manger. Depuis l’île on peut profiter de la beauté de l’eau turquoise en faisant un tour de bateau, de jeep le long des côtes ou encore en allant observer les dauphins le matin à l’aube. Pour les plus sportifs, il est possible de louer des kayaks, de faire du surf ou de partir en randonnée sur l’île pour observer la faune et la flore incroyable dont elle regorge.
L’un des meilleurs spots de plongée d’Amérique du Sud
L’île a la réputation d’être l’un des plus beaux spots de plongée d'Amérique du Sud si ce n’est du monde entier. Une "Mecque" pour les débutants comme pour les experts. La transparence de l’eau est telle que l’on peut en certains endroits voir à plus de 50 mètres en profondeur. On vous laisse donc imaginer, entre l’éloignement de cet archipel perdu dans l’océan et la qualité de son eau, les merveilles que l’on y découvre en plongeant. Ainsi, il est habituel de croiser dans l’eau limpide des bancs de poissons, de voir des éponges et autres algues et bien sûr tous les mollusques, coraux etc… qui font la réputation des spots de plongée. Moins courant, il arrive de frôler quelques tortues marines lors d’une descente et même de rencontrer des animaux plus effrayants comme des requins, raies ou barracudas. Pas d’inquiétude, ces espèces ne représentent pas un danger pour l’homme. Pour ceux qui voudraient revenir avec une image très forte, c’est à l’aube que le spectacle le plus grandiose se produit, lorsque les dauphins entrent dans la baie et font leur show devant les touristes émerveillés. Ils reproduisent tous les jours le même schéma, il est donc facile de les voir.
Le climat tropical de Fernando de Noronha
L’île de Fernando de Noronha est baignée dans un doux climat tropical. Ce dernier se caractérise par l’absence des quatre saisons comme on les connaît en France. L’année se divise plutôt entre une saison des pluies, de mars à août, et l’autre partie de l’année, une saison plus sèche. Les températures sont douces toute l’année avec une moyenne de 25,4°C. L’humidité moyenne est de 81% et la pluviométrie annuelle d’environ 1300 mm. L’eau, quant à elle, est toujours chaude. Ce climat favorable fait de l’archipel le lieu idéal pour un séjour à n’importe quel moment de l’année, même s’il est préférable d’éviter la saison des pluies.
L’histoire d’un paradis préservé
L’île ne s’est pas toujours destinée à accueillir les amoureux de la nature dans une splendeur protégée. Elle fut d’abord utilisée comme prison politique depuis le XVIIIème siècle jusqu’à ce que celle-ci ne ferme en 1957. Ensuite l’île s’est peu à peu développée avec l’arrivée de la télégraphie installée par les anglais au XXème siècle, puis le câble amené par les français et les italiens. Peu à peu la beauté de l’île s’est imposée comme son atout principal et en 1988 c’est presque 70% de l’archipel qui a été déclaré parc maritime national avec comme objectif de préserver cet environnement spectaculaire.
Les visiteurs de l'archipel, touristes et scientifiques
La vie économique de l’archipel repose aujourd’hui quasiment uniquement sur le tourisme, qui est cependant très contrôlé afin de protéger l’écosystème des îles. Du fait de sa position géographique unique l’archipel a bien sûr aussi été et, est toujours, le terrain de nombreuses études scientifiques sur des spécimens de plantes et autres animaux ainsi que sur sa formation géologique. Il ne faudra donc pas être surpris de croiser des scientifiques en tenue arpentant l’île à la recherche d’explications sur l’origine de cet archipel et de ceux qui la peuplent. En 2001 l’UNESCO a déclaré l’archipel patrimoine mondial de l’humanité en mettant en avant le grand nombre d’espèces, marines et terrestres qui y vivent, la population de dauphins et celles d’espèces en danger comme certains oiseaux et tortues.
Que peut-on visiter et comment dans l’archipel?
L’archipel, qui porte le même nom que l’île de Fernando de Noronha, compte en réalité 21 îles. La plupart d’entre elles n’étant pas habitées ni habitables, la population totale permanente de l’archipel, hors touristes, ne dépasse pas 3 500 individus. Pour se rendre sur les autres îles il faut une autorisation spéciale car elles sont protégées en tant que Parc National. Pour voyager sur l’île même, il faut emprunter la route qui en fait le tour. On peut pour cela louer une voiture, le mieux étant un véhicule tout terrain capable de se dégager en cas d’eau ou de boue. La location de véhicule est facile depuis le centre-ville et se fait à la journée. Mais pour se déplacer on peut également prendre le bus de l’île qui parcourt la route principale depuis le Port jusqu’à l’autre extrémité de l’île, la plage Praia de Sueste. Pour les plus aventuriers, il est possible de traverser l’île en faisant du stop, comme le font couramment la plupart des habitants locaux, avec parfois des voitures, taxis ou camions qui s’arrêtent pour vous avancer de quelques kilomètres. C’est le moyen le plus typique pour se déplacer et il permet d’avoir un contact direct avec la population. Le mieux est donc de savoir donner sa direction et remercier en portugais.
Rédacteur :
Marion Rouillot
