Présentation
Sarajevo est la capitale de Bosnie-Herzégovine. Elle compte plus de 700 000 habitants. Une rivière la traverse, la Miljacka, qui prend sa source dans la ville de Pale. Fondée par l'Empire ottoman en 1461, elle fut par la suite un territoire de l'Empire austro-hongrois. Elle est connue pour avoir été le lieu de l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand par Gavrilo Princip, événement qui déclencha la Première Guerre mondiale. Sarajevo est le centre économique de Bosnie-Herzégovine et vit du tourisme et de l'industrie. Elle produit notamment des boissons, du textile, des automobiles, des produits pharmacologiques, de l'alcool et des cigarettes. La plupart des entreprises de Bosnie ont leur siège à Sarajevo dont dix-neuf banques. Anciennement rattachée à la Yougoslavie de Tito, Sarajevo est encore composée de différentes populations : Bosniaques, Serbes et Croates y cohabitent. Au carrefour des grandes religions monothéistes, la ville regorge de mosquées, de synagogues ainsi que d'églises catholiques et orthodoxes.
La ville de Sarajevo appartient à la fédération Federacija Bosne i Hercegovine et au canton Sarajevski kanton.
La ville de Sarajevo compte 305 342 habitants (recensement de 2011). L'altitude maximum est de 500 m, l'altitude moyenne est de 518 m.
Le maire de la ville de Sarajevo est actuellement Alija Behmen (Social Democratic Party of Bosnia and Herzegovina) pour le mandat 2008-2012.
Le nom français de la ville est Sarajevo, le nom anglais de la ville est Sarajevo, le nom espagnol est Sarajevo.
Le surnom de la ville est "Jerusalem of Europe,". La ville de Sarajevo a été fondée en 1461. Le site Internet de Sarajevo est http://www.sarajevo.ba
Points ou centres d'intérêts
Sarajevo se trouve en plein centre de la Bosnie-Herzégovine, au cœur des Alpes dinariques. Elle est ceinte de collines forestières et de quatre points culminant à plus de 1000 mètres d'altitude : le Treskavica (2088 mètres), la Bjelasnica (2067 mètres), la Jahorina (1913 mètres) et le mont Trebevic (1627 mètres). La source de la rivière Bosna, non loin de Sarajevo, attire de nombreux locaux et touristes. Le climat de Sarajevo est influencé par l'Europe centrale et la mer Méditerranée. Il est continental-modéré : les hivers sont froids et les étés chauds. Quatre municipalités composent la ville de Sarajevo : Novi Grad, Novo Sarajevo, Centar Grad et Stari Grad. L'ancien quartier turc du XVème siècle, la ville du XIXème siècle et les zones contemporaines industrielles marquent son paysage urbain.
Des vestiges remontant au Néolithique furent trouvés à Ilidza, dans les environs de Sarajevo, témoignant de l'occupation particulièrement ancienne du site de la ville. Plus tard, les Illyriens peuplèrent la région où ils résistèrent à l'Empire romain jusqu'à leur défait face à Tibère en l'an 9 avant Jésus-Christ. Les Romains y fondèrent la ville d'Aquae Sulphurae. Les Slaves s'y installèrent au VIIème siècle, sous le joug de l'Empire byzantin. Les Ottomans prirent la région en 1429 et créèrent la ville de Sarajevo en 1461. Le Gouverneur de la ville, Saray, donna son nom à Sarajevo. Les Ottomans y construisirent des mosquées, des hammams ainsi que des marchés couverts. La liberté de culte propre aux zones gouvernées par l'Empire ottoman favorisa l'installation de chrétiens catholiques et orthodoxes ainsi que de juifs sépharades. La ville connut alors une grande expansion et possédait de nombreuses écoles ainsi qu'un système d'approvisionnement en ville. En 1660, Sarajevo était la deuxième plus grande ville de l'Empire ottoman, derrière Istanbul. Après la défait de l'Empire ottoman aux portes de Vienne, la ville fut brûlée en 1697.
Le Congrès de Berlin officialisa la défaite de l'Empire ottoman contre les Russes en 1878 et la Bosnie fut octroyée à l'Empire austro-hongrois. La ville est alors industrialisée et occidentalisée. Des églises et lieux de pouvoirs sont alors érigés à travers Sarajevo. Le 28 juin 1914, Gavrilo Princip, nationaliste yougoslave, assassine l'héritier du trône de l'Empire austro-hongrois, déclenchant ainsi la Première Guerre mondiale. Après la défaite de l'Autriche-Hongrie en 1918, la ville se trouve au sein du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes et le pays devient la Yougoslavie en 1929. Après avoir été intégrée à la Yougoslavie communiste, la Bosnie connaît une brève période d'indépendance entre 1990 et 1992 où elle est encerclée par la Serbie. Le siège de la ville dure trois ans et l'affaiblit considérablement. L'avenue centrale scinde alors la ville en deux : quiconque tente de la franchir est puni de mort. En décembre 1995, les accords de Dayton marquent la fin de la guerre et l'électricité comme le gaz peuvent enfin être rétablis. Il aura fallu attendre 2003 pour que la ville soit presque entièrement reconstruite. De nombreux impacts d'obus jalonnent encore ses chaussées et plusieurs ruines se trouvent encore dans le centre-ville.
Sarajevo comporte de nombreux musées qui retracent l'héritage culturel et historique de la ville. Les archives historiques de la ville recèlent 14 000 documents ottomans précieux. La Bibliothèque Gazi-Husrev-beg fut fondée en 1537, elle comprend 10 000 manuscrits arabes, turcs et persans.
Le musée national de Bosnie-Herzégovine, créé en 1888, abrite des documents et objets archéologiques, ethnologiques et ayant trait aux sciences naturelles. La Haggadah de Sarajevo, rédigée en 1350 et décorée d'enluminures somptueuses, compte parmi ses nombreux trésors. Le musée historique de Bosnie-Herzégovine expose de nombreux documents témoignant du siège de Sarajevo. Enfin, la ville dispose d'un musée d'art contemporain, le musée Ars Aevi.
Le quartier de Bascarsika témoigne à Sarajevo de la période ottomane de la ville. Organisé autour d'une fontaine, il comprend de nombreux édifices religieux ainsi que des petits commerces. Il fut principalement construit au XVIème siècle et on y trouve de grandes résidences turques, les konaks, des marchés couverts ainsi que des caravansérails.
La mosquée de Bascarsika fut dressée en 1528. Elle comportait autrefois un dôme en bois ayant disparu lors d'un incendie. Le dôme actuel remonte à l'après-guerre de 1945. Le minaret de pierre de la mosquée s'élève à 35 mètres.
La mosquée de Gazi Husrev-beg fut érigée en 1531. Elle se trouve au cœur d'un complexe architectural qui comprend la Tour de l'Horloge de la ville, une médersa (école musulmane) ainsi que les ruines d'un khanqah (équivalent musulman du couvent.)
Le marché couvert de Bursa date de 1551. Il fut construit par l'un des grands vizirs de Soliman le Magnifique. On y vendait et achetait surtout de la soie.
Une fontaine typique de l'architecture ottomane est encore visible à Sarajevo, le Sebilj.
Enfin, le palais turc de Bistrik, plus souvent appelé le « Konak », fut érigé en 1869 et est aujourd'hui la résidence des invités du Président bosniaque.
Si Sarajevo regorge de trésors architecturaux ottomans, le paysage de la ville est également marqué par la présence austro-hongroise. Josip Vancas conçut trois églises catholiques. Il dessina la cathédrale du Coeur-de-Jésus, l'église du monastère franciscain de Sarajevo dans le style néo-gothique et l'église de la Sainte-Trinité dans le style néo-roman. Ces lieux de cultes furent érigés entre 1883 et 1914. L'architecte fut également le créateur du bâtiment néo-Renaissance du Gouvernement de Bosnie-Herzégovine où vit aujourd'hui le Président.
Karlo Parzik fut le deuxième instigateur du nouveau visage de la ville. Il dessina le Théâtre national, l'église évangélique néo-byzantine et le musée national de Bosnie-Herzégovine, bâtiment néoclassique. Il fut enfin le concepteur du Premier lycée néo-Renaissance et de la Synagogue néo-mauresque de Sarajevo. Aux traditionnels bâtiments turcs se sont ainsi ajoutés de nombreux lieux culturels, religieux et politiques, dont les styles architecturaux furent inspirés par les différents occupants de la ville de Sarajevo à travers les diverses époques. Mais les Autrichiens construisirent aussi de nombreuses demeures privées somptueuses, aux façades Art Nouveau ou néo-ottomanes. La maison de Paul Oreskovic et la maison Despic sont emblématiques de ces nouveaux édifices.
Sarajevo a accueilli les Jeux Olympiques d'Hiver de 1994 et dispose ainsi d'infrastructures modernes pour les sports d'hiver. La station de Jahonira, à proximité de la ville, est une destination de ski incontournable. Enneigée 175 jours par an, d'octobre à mai, elle culmine à 1916 mètres d'altitude. Elle compte des pistes de ski alpin ainsi que des pentes plus douces pour les débutants, à Rajska Dolina. Les pistes sont conformes aux critères olympiques et offrent des conditions idéales. A 25 kilomètres seulement de Sarajevo, la station peut accueillir jusqu'à 75 000 skieurs. L'été, la végétation y est verdoyante et en fait un lieu de randonnée idéal.
Près de Sarajevo se trouve la grotte de Bijambare qu'on atteint après une route forestière de deux kilomètres. Les spéléologues partiront à la découverte de ses trois cavernes où de nombreux stalactites et stalagmites se dressent. A proximité de la grotte, un lac flanqué d'un moulin se trouve à l'orée de la clairière de la forêt de Bijambare. Les pins et les eaux transparentes de la région raviront les amateurs du grand air. La ville même de Sarajevo bénéficie également d'un havre de paix et de verdure : le Jardin botanique du musée national de la ville. Plus de 2 000 végétaux y poussent : cerisiers japonais, séquoias et gingkos font partie des espèces les plus admirables du jardin.
Le Festival du Film de Sarajevo fut créé en 1995. Il diffuse des films commerciaux et indépendants internationaux. Il promeut fortement les jeunes réalisateurs d'Europe centrale et orientale. Ces derniers peuvent y entrer en contact avec de nombreux critiques et producteurs de tous les pays.
Le film Bienvenue à Sarajevo, réalisé par le britannique Michael Winterbottom, mit en scène l'évènement historique qu'est le siège de la ville. Les massacres de Markale y sont dépeints de façon particulièrement réaliste, contribuant à la mémoire de la tragédie du conflit serbo-bosniaque. Enfin, le réalisateur controversé Emir Kusturica est né à Sarajevo. Il reçut la palme d'or à Cannes pour Underground, épopée cinématographique traitant de la complexité de l'identité yougoslave.
Comment y aller ?
L'aéroport de Sarajevo dessert la ville. Le bus numéro 36 relie toutes les 30 minutes l'aéroport à Nedzarici où l'on peut prendre un tram jusqu'au centre-ville. Le bus fait la navette entre 6h et 23h les jours de la semaine, de 14h à 18h le samedi et de 08h à 15h le dimanche. Le bus numéro 37 relie l'aéroport à Ilidza où un tramway rejoint Sarajevo.
Une ligne ferroviaire assure quotidiennement la liaison entre Sarajevo et Budapest. Le trajet n'est pas direct et dure environ 9h. Il est conseillé d'apporter de quoi se nourrir dans la mesure où il n'y a pas de wagon-restaurant. Deux trains relient Sarajevo à Zagreb chaque jour.
En voiture, il est facile de venir à Sarajevo depuis Zagreb, Belgrade et la mer Adriatique. Les limitations de vitesse sont néanmoins basses en raison de la topographie montagneuse. La plupart des routes n'ont qu'une seule voie et elles sont ponctuées de nombreux tunnels : il s'agit donc d'être prudent.
Deux gares routières relient Sarajevo à plusieurs destinations internationales. La première assure la liaison avec la Croatie, tandis que la seconde connecte la Bosnie à la Serbie et au Monténégro.
Un réseau de tramway dense permet de se déplacer dans les différents quartiers de la ville. Il est conseillé d'éviter les taxis car ceux-ci augmentent considérablement les tarifs pour les touristes.
Présentation
Sarajevo est la capitale de Bosnie-Herzégovine. Elle compte plus de 700 000 habitants. Une rivière la traverse, la Miljacka, qui prend sa source dans la ville de Pale. Fondée par l'Empire ottoman en 1461, elle fut par la suite un territoire de l'Empire austro-hongrois. Elle est connue pour avoir été le lieu de l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand par Gavrilo Princip, événement qui déclencha la Première Guerre mondiale. Sarajevo est le centre économique de Bosnie-Herzégovine et vit du tourisme et de l'industrie. Elle produit notamment des boissons, du textile, des automobiles, des produits pharmacologiques, de l'alcool et des cigarettes. La plupart des entreprises de Bosnie ont leur siège à Sarajevo dont dix-neuf banques. Anciennement rattachée à la Yougoslavie de Tito, Sarajevo est encore composée de différentes populations : Bosniaques, Serbes et Croates y cohabitent. Au carrefour des grandes religions monothéistes, la ville regorge de mosquées, de synagogues ainsi que d'églises catholiques et orthodoxes.
La ville de Sarajevo appartient à la fédération Federacija Bosne i Hercegovine et au canton Sarajevski kanton.
La ville de Sarajevo compte 305 342 habitants (recensement de 2011). L'altitude maximum est de 500 m, l'altitude moyenne est de 518 m.
Le maire de la ville de Sarajevo est actuellement Alija Behmen (Social Democratic Party of Bosnia and Herzegovina) pour le mandat 2008-2012.
Le nom français de la ville est Sarajevo, le nom anglais de la ville est Sarajevo, le nom espagnol est Sarajevo.
Le surnom de la ville est "Jerusalem of Europe,". La ville de Sarajevo a été fondée en 1461. Le site Internet de Sarajevo est http://www.sarajevo.ba
Points ou centres d'intérêts
Sarajevo se trouve en plein centre de la Bosnie-Herzégovine, au cœur des Alpes dinariques. Elle est ceinte de collines forestières et de quatre points culminant à plus de 1000 mètres d'altitude : le Treskavica (2088 mètres), la Bjelasnica (2067 mètres), la Jahorina (1913 mètres) et le mont Trebevic (1627 mètres). La source de la rivière Bosna, non loin de Sarajevo, attire de nombreux locaux et touristes. Le climat de Sarajevo est influencé par l'Europe centrale et la mer Méditerranée. Il est continental-modéré : les hivers sont froids et les étés chauds. Quatre municipalités composent la ville de Sarajevo : Novi Grad, Novo Sarajevo, Centar Grad et Stari Grad. L'ancien quartier turc du XVème siècle, la ville du XIXème siècle et les zones contemporaines industrielles marquent son paysage urbain.
Des vestiges remontant au Néolithique furent trouvés à Ilidza, dans les environs de Sarajevo, témoignant de l'occupation particulièrement ancienne du site de la ville. Plus tard, les Illyriens peuplèrent la région où ils résistèrent à l'Empire romain jusqu'à leur défait face à Tibère en l'an 9 avant Jésus-Christ. Les Romains y fondèrent la ville d'Aquae Sulphurae. Les Slaves s'y installèrent au VIIème siècle, sous le joug de l'Empire byzantin. Les Ottomans prirent la région en 1429 et créèrent la ville de Sarajevo en 1461. Le Gouverneur de la ville, Saray, donna son nom à Sarajevo. Les Ottomans y construisirent des mosquées, des hammams ainsi que des marchés couverts. La liberté de culte propre aux zones gouvernées par l'Empire ottoman favorisa l'installation de chrétiens catholiques et orthodoxes ainsi que de juifs sépharades. La ville connut alors une grande expansion et possédait de nombreuses écoles ainsi qu'un système d'approvisionnement en ville. En 1660, Sarajevo était la deuxième plus grande ville de l'Empire ottoman, derrière Istanbul. Après la défait de l'Empire ottoman aux portes de Vienne, la ville fut brûlée en 1697.
Le Congrès de Berlin officialisa la défaite de l'Empire ottoman contre les Russes en 1878 et la Bosnie fut octroyée à l'Empire austro-hongrois. La ville est alors industrialisée et occidentalisée. Des églises et lieux de pouvoirs sont alors érigés à travers Sarajevo. Le 28 juin 1914, Gavrilo Princip, nationaliste yougoslave, assassine l'héritier du trône de l'Empire austro-hongrois, déclenchant ainsi la Première Guerre mondiale. Après la défaite de l'Autriche-Hongrie en 1918, la ville se trouve au sein du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes et le pays devient la Yougoslavie en 1929. Après avoir été intégrée à la Yougoslavie communiste, la Bosnie connaît une brève période d'indépendance entre 1990 et 1992 où elle est encerclée par la Serbie. Le siège de la ville dure trois ans et l'affaiblit considérablement. L'avenue centrale scinde alors la ville en deux : quiconque tente de la franchir est puni de mort. En décembre 1995, les accords de Dayton marquent la fin de la guerre et l'électricité comme le gaz peuvent enfin être rétablis. Il aura fallu attendre 2003 pour que la ville soit presque entièrement reconstruite. De nombreux impacts d'obus jalonnent encore ses chaussées et plusieurs ruines se trouvent encore dans le centre-ville.
Sarajevo comporte de nombreux musées qui retracent l'héritage culturel et historique de la ville. Les archives historiques de la ville recèlent 14 000 documents ottomans précieux. La Bibliothèque Gazi-Husrev-beg fut fondée en 1537, elle comprend 10 000 manuscrits arabes, turcs et persans.
Le musée national de Bosnie-Herzégovine, créé en 1888, abrite des documents et objets archéologiques, ethnologiques et ayant trait aux sciences naturelles. La Haggadah de Sarajevo, rédigée en 1350 et décorée d'enluminures somptueuses, compte parmi ses nombreux trésors. Le musée historique de Bosnie-Herzégovine expose de nombreux documents témoignant du siège de Sarajevo. Enfin, la ville dispose d'un musée d'art contemporain, le musée Ars Aevi.
Le quartier de Bascarsika témoigne à Sarajevo de la période ottomane de la ville. Organisé autour d'une fontaine, il comprend de nombreux édifices religieux ainsi que des petits commerces. Il fut principalement construit au XVIème siècle et on y trouve de grandes résidences turques, les konaks, des marchés couverts ainsi que des caravansérails.
La mosquée de Bascarsika fut dressée en 1528. Elle comportait autrefois un dôme en bois ayant disparu lors d'un incendie. Le dôme actuel remonte à l'après-guerre de 1945. Le minaret de pierre de la mosquée s'élève à 35 mètres.
La mosquée de Gazi Husrev-beg fut érigée en 1531. Elle se trouve au cœur d'un complexe architectural qui comprend la Tour de l'Horloge de la ville, une médersa (école musulmane) ainsi que les ruines d'un khanqah (équivalent musulman du couvent.)
Le marché couvert de Bursa date de 1551. Il fut construit par l'un des grands vizirs de Soliman le Magnifique. On y vendait et achetait surtout de la soie.
Une fontaine typique de l'architecture ottomane est encore visible à Sarajevo, le Sebilj.
Enfin, le palais turc de Bistrik, plus souvent appelé le « Konak », fut érigé en 1869 et est aujourd'hui la résidence des invités du Président bosniaque.
Si Sarajevo regorge de trésors architecturaux ottomans, le paysage de la ville est également marqué par la présence austro-hongroise. Josip Vancas conçut trois églises catholiques. Il dessina la cathédrale du Coeur-de-Jésus, l'église du monastère franciscain de Sarajevo dans le style néo-gothique et l'église de la Sainte-Trinité dans le style néo-roman. Ces lieux de cultes furent érigés entre 1883 et 1914. L'architecte fut également le créateur du bâtiment néo-Renaissance du Gouvernement de Bosnie-Herzégovine où vit aujourd'hui le Président.
Karlo Parzik fut le deuxième instigateur du nouveau visage de la ville. Il dessina le Théâtre national, l'église évangélique néo-byzantine et le musée national de Bosnie-Herzégovine, bâtiment néoclassique. Il fut enfin le concepteur du Premier lycée néo-Renaissance et de la Synagogue néo-mauresque de Sarajevo. Aux traditionnels bâtiments turcs se sont ainsi ajoutés de nombreux lieux culturels, religieux et politiques, dont les styles architecturaux furent inspirés par les différents occupants de la ville de Sarajevo à travers les diverses époques. Mais les Autrichiens construisirent aussi de nombreuses demeures privées somptueuses, aux façades Art Nouveau ou néo-ottomanes. La maison de Paul Oreskovic et la maison Despic sont emblématiques de ces nouveaux édifices.
Sarajevo a accueilli les Jeux Olympiques d'Hiver de 1994 et dispose ainsi d'infrastructures modernes pour les sports d'hiver. La station de Jahonira, à proximité de la ville, est une destination de ski incontournable. Enneigée 175 jours par an, d'octobre à mai, elle culmine à 1916 mètres d'altitude. Elle compte des pistes de ski alpin ainsi que des pentes plus douces pour les débutants, à Rajska Dolina. Les pistes sont conformes aux critères olympiques et offrent des conditions idéales. A 25 kilomètres seulement de Sarajevo, la station peut accueillir jusqu'à 75 000 skieurs. L'été, la végétation y est verdoyante et en fait un lieu de randonnée idéal.
Près de Sarajevo se trouve la grotte de Bijambare qu'on atteint après une route forestière de deux kilomètres. Les spéléologues partiront à la découverte de ses trois cavernes où de nombreux stalactites et stalagmites se dressent. A proximité de la grotte, un lac flanqué d'un moulin se trouve à l'orée de la clairière de la forêt de Bijambare. Les pins et les eaux transparentes de la région raviront les amateurs du grand air. La ville même de Sarajevo bénéficie également d'un havre de paix et de verdure : le Jardin botanique du musée national de la ville. Plus de 2 000 végétaux y poussent : cerisiers japonais, séquoias et gingkos font partie des espèces les plus admirables du jardin.
Le Festival du Film de Sarajevo fut créé en 1995. Il diffuse des films commerciaux et indépendants internationaux. Il promeut fortement les jeunes réalisateurs d'Europe centrale et orientale. Ces derniers peuvent y entrer en contact avec de nombreux critiques et producteurs de tous les pays.
Le film Bienvenue à Sarajevo, réalisé par le britannique Michael Winterbottom, mit en scène l'évènement historique qu'est le siège de la ville. Les massacres de Markale y sont dépeints de façon particulièrement réaliste, contribuant à la mémoire de la tragédie du conflit serbo-bosniaque. Enfin, le réalisateur controversé Emir Kusturica est né à Sarajevo. Il reçut la palme d'or à Cannes pour Underground, épopée cinématographique traitant de la complexité de l'identité yougoslave.
Comment y aller ?
L'aéroport de Sarajevo dessert la ville. Le bus numéro 36 relie toutes les 30 minutes l'aéroport à Nedzarici où l'on peut prendre un tram jusqu'au centre-ville. Le bus fait la navette entre 6h et 23h les jours de la semaine, de 14h à 18h le samedi et de 08h à 15h le dimanche. Le bus numéro 37 relie l'aéroport à Ilidza où un tramway rejoint Sarajevo.
Une ligne ferroviaire assure quotidiennement la liaison entre Sarajevo et Budapest. Le trajet n'est pas direct et dure environ 9h. Il est conseillé d'apporter de quoi se nourrir dans la mesure où il n'y a pas de wagon-restaurant. Deux trains relient Sarajevo à Zagreb chaque jour.
En voiture, il est facile de venir à Sarajevo depuis Zagreb, Belgrade et la mer Adriatique. Les limitations de vitesse sont néanmoins basses en raison de la topographie montagneuse. La plupart des routes n'ont qu'une seule voie et elles sont ponctuées de nombreux tunnels : il s'agit donc d'être prudent.
Deux gares routières relient Sarajevo à plusieurs destinations internationales. La première assure la liaison avec la Croatie, tandis que la seconde connecte la Bosnie à la Serbie et au Monténégro.
Un réseau de tramway dense permet de se déplacer dans les différents quartiers de la ville. Il est conseillé d'éviter les taxis car ceux-ci augmentent considérablement les tarifs pour les touristes.