Points ou centres d'intérêts
Les montagnes de l’Atlas
Il serait navrant pour tout visiteur de Béchar de ne pas prendre le temps, soit en arrivant ou en partant, de se rendre dans les montagnes de l’Atlas. Bien que les montagnes les plus proches se trouvent à environ 400 km de la ville et qu’il faut environ neuf heures pour y aller, pour ceux qui aiment la randonnée pédestre ou à vélo, ou le cyclisme sur route, plusieurs tours opérateurs en Algérie proposent ces services aux touristes qui visitent les montagnes de l’Atlas saharien, qui font parties des plus grandes l’Atlas. Le point culminant des montagnes de l’Atlas saharien est le Mont Issa, aussi connu comme Djebel Aïssa en arabe, dont les pics surplombent fièrement le désert du Sahara avec ses 2.236 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le mont Issa se trouve à environ 300 kilomètres au nord de Béchar, et se se situe au nord de Ain Sefra. La ville de Ain Sefra est accessible par train, mais ce n’est pas à recommander, à moins d’avoir un véhicule sur place pour se rendre dans les montagnes. Le Mont Issa se trouve dans le parc national Djebel Aïssa dans la province de Naâma. Le parc possède plusieurs espèces protégées de plantes et d’animaux, et il est devenu une zone naturelle protégée en Algérie depuis 2003.
Le Désert du Sahara
Bien que visiter un désert ne soit pas l’idée de tout le monde pour une attraction touristique, le mondialement connu désert du Sahara est pratiquement accessible dans toutes les directions depuis Béchar. Le Désert du Sahara est le plus grand désert du continent africain, et il est également considéré comme le plus chaud du monde. Le désert entier s’étend au nord jusqu’à la Mer Méditerranée et de l’Océan Atlantique à la Mer Rouge, couvrant pratiquement l’Afrique du Nord. Bien que le Désert du Sahara soit un des endroits les plus secs sur Terre, cela n’a pas toujours été le cas. En réalité, il est dit que le désert du Sahara était un grand espace vert, avec une flore riche, qui est devenu un désert sec et aride, à cause de l’inclinaison de la Terre. Cette inclinaison, qui peut varier de 22° à 24,5°, est la principale cause de l’Age de glace, et à cette époque, le désert du Sahara aurait eu une toute autre apparence. En raison de la grande quantité de vent et des pluies très occasionnelles, des dunes de sable se forment dans le désert. De par ces conditions climatiques, les dunes de sable peuvent atteindre la hauteur phénoménale de 180 m de haut, qui en font une attraction populaire pour les visiteurs de Béchar.
Les Palmeraies
Malgré sa situation géographique au cœur du plus grand désert du monde, l’agriculture est la principale source d’alimentation de la région. La présence de plusieurs oasis dans la région de Béchar permet la culture de différents types de cultures, en particulier les dattes. Même si les oasis ne soient pas la seule raison de l’importance de la culture de la région. Alors que l’eau de source des oasis est bien sûr très utile pour les cultures des dattes, figues, abricots et olives, elles demandent une utilisation calculée et minutieuse de cette source d’eau limitée pour permettre la vie de la flore. Ceci s’effectue par un système d’irrigation, avec Béchar qui compte environ 8500 hectares de terre arable, qui peuvent être labourés, et 5260 hectares de terre qui sont irrigués pour les cultures. Les dattes sont une culture importante pour l’Algérie, ainsi que pour les autres pays de l’Afrique du Nord, et elles sont mentionnées pas moins de vingt fois dans le Coran. En fait, elles tiennent une place importante dans la culture arabe et islamique pendant l’Itfar, le repas qui est pris chaque soir par les musulmans pour la rupture du jeûne. Puisque la région de Béchar est fortement agricole, ce n’est pas une surprise que les palmeraies soient une attraction touristique prisée.
Le Ksar de Kénadsa
Un ksar, parfois écrit ksour, est le mot arabe du Maghreb pour ‘château’. Bien que ce terme se traduise comme château, il réfère généralement à un type de village fortifié, et non pas au château médiéval typique de la civilisation occidentale. Les caractéristiques frappantes du Ksar Kénadsa comprennent la manière dont il est organisé. Les visiteurs se rendront compte de la multitude d’éléments qui ont été méticuleusement et clairement pensés et organisés. Toutes les sources d’eau culminent au pied de la falaise ‘El Barga’. Cette observation astucieuse par les fondateurs de Kénadsa a déterminé la position de l’emplacement de la ville. Et l’emplacement des jardins du Ksar Kénada n’est pas dû au hasard non plus. Les terrains des jardins sont alimentés en eau par un cours d’eau souterrain. L’eau suit sa route jusqu’à un point de collecte dans une fosse souterraine qui est accessible par le sous-sol. L’eau collectée est utilisée pour boire et pour les rituels religieux et grâce à ce système ingénieux, l’eau est toujours accessible à n’importe quel moment de la journée. Mis à part les caractéristiques fascinantes de construction du Ksar, celui-ci bénéficie d’une magnifique architecture, et il fait partie intégrante de l'histoire de Kénadsa.
Le Musée Beni Abbes
Pour ceux qui ne souhaitent pas passer leur temps à voyager en dehors de la ville pour aller dans le désert ou visiter les villes des alentours comme Taghit, Kénadsa ou Figuig (Maroc), ils peuvent profiter des nombreuses activités de la ville de Béchar . Considérant sa taille, Béchar possède un niveau de tourisme décent et les visiteurs qui restent dans la ville peuvent visiter le musée Beni Abbes. Le musée, qui fut fondé en 1942 par le géologue franco-russe Nicolas Menchikoff, présente une grande diversité d’expositions, alors qu’il était à l’origine une station de recherche pour la botanique, zoologie et la géologie. Dans les années 60 et 70, de nombreux projets de recherche ont été menés, principalement focalisés sur la culture des palmiers-dattiers, sur le combat des micro-espèces nocives et sur l’amélioration la qualité du sol pour la culture des dattiers. Les visiteurs sont accueillis d’abord par une exposition sur la ‘Préhistoire du Sahara’ qui présente des fragments intacts de roches exhumées d’anciennes grottes et des cristaux en parfaite condition. Il y a également des reliques d’anciens ustensiles de cuisine fabriqués par les premiers habitants du Sahara. Le musée possède aussi une collection de spécimens d’animaux, des gravures rupestres, et des expositions comme celles sur les insectes et les papillons d’Amérique du Sud, obtenue par échange international.
L’émetteur grandes ondes de Kénadsa
L’émetteur grandes ondes de Kénadsa se trouve, sans grande surprise, près de Kénadsa, une ville à environ 20 km de Béchar. Les trois antennes de diffusion mesurent chacune 357 mètres de haut, et ensemble fonctionne comme un réseau d’antennes pour l’émetteur. L’émetteur est utilisé par l’Entreprise nationale de radiodiffusion sonore pour diffuser la chaîne de radio 1 à travers toute l’Algérie. L’émetteur est en fait un des émetteurs les plus puissants au monde, et la seule raison pour laquelle son signal ne peut pas être reçu en Europe, c’est à cause du sable du Sahara qui possède une mauvaise conductivité du sol.
Taghit
La ville de Taghit est à moins de 100 kilomètres de Béchar et elle est joignable par route en moins d’une heure et demie de voiture. Taghit se trouve à l’ouest de l’Oued Zouzfana, une rivière qui coule à travers la région du Maroc Oriental et la province de Béchar en Algérie. Bien que la ville ne possède qu’une population de 6000 habitants, dont la plupart dépendent fortement de l'agriculture, comme la plupart du reste de la région de Béchar, les splendides vues sur le Grand Erg Occidental, connu également comme la Grande Mer de Sable, une immense collection de dunes de sable, sont à ne pas manquer.
Kénadsa
Avant de visiter l’émetteur grandes ondes de Kénadsa, vous vous trouverez certainement dans la ville elle-même de Kénadsa, comme il est probable que vous voyagiez là depuis Béchar, Kénadsa votre premier et le plus évident lieu de destination. Kénadsa, comme Taghit et Béchar, permet d’accéder aux dunes de sable, donc si vous n’avez pas le temps de visiter celles de Taghit ou de Béchar, vous pouvez toujours le faire à Kénadsa.
La ville de Kénadsa, comme le reste de la région, est fortement agricole, avec une grande superficie de terre réservée à la culture, particulièrement à celle des dattes.
Figuig, Maroc
La ville marocaine de Figuig est à environ deux heures de Béchar, à moins que le passage de la frontière soit fermé. La ville est construite autour d’une oasis de palmiers-dattiers, la culture principale de la région. Figuig possède son propre chemin touristique autour du pourtour de la ville, qui s’étend sur 7 km, ou les visiteurs peuvent se détendre à un des nouveaux cafés qui se sont ouverts à Figuig grâce à la modernisation de la ville avec l’arrivée de l’accès internet à haut débit, la téléphonie et la télévision numérique par satellite. L’été est la meilleure période pour visiter Figuig, car de nombreuses personnes natives de Figuig qui n’y habitent plus, y reviennent souvent , ce qui revitalise le cœur et l’âme de la ville.
Rédacteur :
Marion Rouillot
