Points ou centres d'intérêts
La Casbah
Les quartiers musulmans d’Alger s’érigent sur la colline qui domine le port, offrant une vue magnifique sur la mer Méditerranée. Sur ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, vous trouverez des habitations de style arabe, la mosquée Ketchaoua, et les ruines du mur de l’ancienne citadelle du seizième siècle, s’élevant à treize mètres de hauteur. Il s’agit d’un site historique et culturel vivant, qui héberge une population prospère de résidents. Admirez la beauté des colonnes de marbre noir et des minarets de la mosquée Ketchaoua, qui marient les styles architecturaux byzantin et maure. La Casbah affiche un panaché d’architecture coloniale française, maure et byzantine, que vous pourrez découvrir au gré des mosquées anciennes et les palais en flânant dans les allées étroites qui furent jadis des voies romaines. Partez à la rencontre des habitants sur les marchés, où vous pourrez marchander et faire le plein de vêtements, souvenirs et produits frais, avant d’entrer dans l’un des minuscules cafés ou dans une épicerie pour déguster un café, une pâtisserie ou un petit encas salé maison. Le Musée National des Arts et Traditions populaires, aménagé dans un édifice de l’Empire ottoman, vous ouvre ses portes. Vous pourrez y admirer les plus belles pièces d’artisanat qui ont traversé les siècles pour nous éblouir, et y acquérir des créations artisanales et des œuvres d’art.
Musée National des Antiquités
C’est au cœur du Parc de la Liberté et de son paradis botanique que le plus ancien musée d’Algérie, inauguré en 1897, vous accueille. Le Musée National des Antiquités recèle les multiples trésors d’art et d’architecture que nous livrent 2500 ans d’histoire algérienne, témoignant des échanges culturels entre l’Algérie et ses occupants romains, turcs et français. L’histoire économique y trouve également sa place, des poids étalons en verre autrefois utilisés pour réglementer la circulation des marchandises, aux collections de pièces anciennes. L’évolution des motifs géométriques complexes caractéristiques de la région apparaît sur les fragments de mosaïque et de façades ayant jadis orné les entrées et les fenêtres, ainsi que sur les céramiques et les tapis. Les objets en bronze de la période romaine donnent un aperçu de la façon dont les Berbères étaient alors perçus par l’Empire romain. Visitez les salles dédiées au paganisme pour découvrir l’influence du culte des dieux égyptiens, romains et syriens, tels qu’Isis et Saturne, ainsi que les déités marines. Le musée expose notamment un sarcophage découvert en morceaux sur une fouille des années trente, orné de motifs délavés illustrant le mythe grec du héros Bellepheron, célèbre pour avoir capturé Pégase et fait de lui sa monture. Dans la section islamique, extraits de poésie, copies richement décorées du Coran et simples objets du quotidien ornés de motifs sophistiqués témoignent de la profonde résonance culturelle et artistique en Afrique du Nord.
Musée national des beaux-arts
Le balcon du musée des beaux-arts offre une vue imprenable sur l’ancien jardin botanique français (Jardin d’Essai) et les eaux turquoise du port. Cependant, les trois étages de collections qui vous attendent à l’intérieur vous feront oublier tout le reste. L’histoire de l’art européen est ici exposée dans toute sa finesse, des maîtres néerlandais et flamands des XIVe, XVe et XVIe siècles, aux peintres français et italiens des XIXe et XXe siècles. Les bronzes et les plâtres de Rodin, les peintures de Renoir et Degas sont les incontournables de cette section. Ne manquez pas l’Héraklès Archer d’Antoine Bourdelle, sculpture mettant à l’honneur l’ondulation des muscles du jeune archer bandant son arc. Néanmoins, ce sont les artistes algériens qui raflent véritablement la vedette, avec en tête de gondole, l’époustouflante collection de miniatures de Mohamed Racim (1896-1975). Les œuvres de Racim, réalisées sous l’occupation française, revêtaient alors un caractère hautement politique en dépeignant une Algérie fière et prospère, gouvernée par son peuple indigène. Les œuvres d’autres représentants de l’école miniaturiste algérienne, tels que Mohamed Temmam, sont également exposées. Le détail sophistiqué de ces œuvres miniatures est tout bonnement ahurissant. L’entrée du musée des beaux-arts est payante, mais reste très abordable.
Basilique Notre Dame d’Afrique
Cette basilique catholique romaine de style néo-byzantin s’érige en sentinelle sur une falaise surplombant la mer d’azur de la baie d’Alger. Édifice parmi les plus célèbres d’Alger, elle fut construite au cours du XIXe siècle sous le régime colonial français. Son gigantesque dôme métallique, ses coupoles et ses arcs typiques décorés de mosaïque bleue et blanche mêlent harmonieusement les éléments des architectures maure, romaine et byzantine. Son intérieur s’orne de panneaux peints illustrant les scènes de la vie de Jésus, de reliefs sculptés et de superbes vitraux de verre teinté. Le dôme décoré de fresques qui surplombe l’autel principal marie l’art traditionnel catholique aux motifs géométriques caractéristiques de l’art nord-africain. Celui-ci porte l’inscription « Notre Dame d’Afrique, priez pour nous et pour les musulmans ». Il est préférable de se renseigner auprès des habitants pour connaître les meilleurs jours et horaires de visite, car l’intérieur de la basilique n’est pas toujours accessible au public. Bien que pour beaucoup, cette église ait autrefois représenté l’occupation française, elle est aujourd’hui devenue symbole de tolérance religieuse. En effet, en dépit de la prévalence de l’Islam en Algérie, la messe catholique quotidienne y est toujours célébrée. Si l’édifice en lui-même, récemment restauré, reste bien entretenu et attire de nombreux visiteurs locaux et internationaux de par son architecture et sa vue imprenable, la congrégation de l’église, quant à elle, tend a péricliter depuis quelques années.
Tipaza
À une heure de route au sud-est d’Alger se trouve une petite ville côtière entourée de ruines romaines classées à l’UNESCO. Ancienne citée romaine, Tipaza porte les ruines de trois églises, de cimetières et de thermes, ainsi que les vestiges de mosaïques illustrant le quotidien de l’époque romaine. Visitez le Mausolée royal de Maurétanie, immense tumulus édifié par Juba, un prince nord-africain élevé par Jules César. Cet édifice circulaire constitué de blocs de pierre et dont la base est cernée de colonnes ioniques culminait jadis à quarante mètres du sol. Tipaza était vénérée par Albert Camus, dont la nouvelle intitulée « Retour à Tipaza » en décrit amoureusement les ruines. La ville actuelle offre aux visiteurs des heures de détente sur sa plage de sable fin, de nage dans les eaux cristallines de la Méditerranée, et de délice pour les amateurs de fruits de mer tout frais pêchés.
Jardin d'Essai
Les jardins botaniques algériens accueillent plus de trois mille espèces de plantes originaires des quatre coins du globe. Aménagé durant l’époque coloniale, ce jardin reflète une fascination bien française pour la géométrie et la perspective. Une large allée bordée de palmiers dirige le regard du visiteur vers la mer. Une canopée d’arbres entremêlés y dessine une promenade d’une agréable géométrie et, durant le printemps et l’été, leurs fleurs parfument l’atmosphère. Sculptures, fontaines et criques ombragées font du Jardin d’Essai une aire de pique-nique idyllique, qui dispose également d’un restaurant ouvert sur le jardin, où vous pourrez savourer un café et reposer vos pieds. Un petit zoo est aménagé sur le site, mais les enclos et infrastructures de ce dernier ne correspondent pas aux standards de la plupart des grands zoos citadins.
Côtes Turquoise et du Saphir
De nombreuses plages de sable fin sont rapidement accessibles aux alentours d’Alger, offrant la perspective d’escapades balnéaires à ceux qui désirent échapper à l’effervescence de la ville. Située sur la côte Saphir, Jijel est une ville côtière entourée de suberaies et de plantations d’agrumes. Elle constitue un bon point de départ côtier pour explorer la côte et le parc national de Taza, à quelques kilomètres de là. À l’est d’Alger se trouvent les stations balnéaires de la Côte Turquoise, célèbre pour les sports d’eau, le farniente et son magnifique littoral escarpé. Zéralda, commune de la banlieue côtière d’Alger, est le parfait repère de ceux qui souhaitent profiter de la plage tout en restant à proximité de la ville.
Rue Didouche Mourad
Laissez-vous tenter par une promenade dans la blancheur immaculée de l’architecture française du XIXe et du milieu du XXe siècle, et savourez une pâtisserie, une glace ou un café dans la rue principale d’Alger. Flânez dans ses boutiques pour y dénicher de superbes bijoux, souvenirs et vêtements brodés, ou encore des livres dans l’une de ses librairies. La rue commence près du Musée National des Antiquités, et borde l’université d’Alger pour mener jusqu’à la Grande Poste. Cette dernière est un incroyable édifice de style néo-mauresque, doté d’arcs outrepassés et d’une coupole baignant de lumière son intérieur opulent et richement doré. Prenez enfin le temps d’une pause dans la verdure du parc situé juste en face de la poste.
Parc national de Taza
Réserve de biosphère reconnue par l’UNESCO, le parc de Taza offre une diversité d’habitats côtiers et montagneux accueillant des espèces rares telles que le Macaque berbère et la Sittelle kabyle, unique oiseau endémique du pays. Laissez-vous surprendre par les nombreuses espèces d’oiseaux et de fleurs sauvages au gré d’une promenade dans ses énormes forêts de chênes à galles et de chênes-liège, ou demandez à un pêcheur du village de Taza de vous emmener faire un tout sur l’eau, pour mieux admirer les falaises vertigineuses qui se découpent sur l’horizon. Cette zone est fréquentée par les dauphins, les tortues caouannes, les patelles géantes et les goélands leucophée. Pour ceux qui disposent de leur propre matériel de plongée, la zone située au large du parc regorge de coraux et autres espèces marines, elle est d’ailleurs en passe de devenir une réserve marine.
Rédacteur :
Marion Rouillot
